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États-Unis : Donald Trump menace General Motors de sanctions

L’année 2017 ne s’annonce pas simple pour le groupe automobile General Motors. Dans le collimateur de celui qui sera Président des États-Unis le 20 janvier du fait d’un plan social, il est dans la tourmente en Chine, pays où il devra payer une forte amende pour avoir enfreint les règles de la concurrence. Ceci après une tension diplomatique initiée par Donal Trump qui a pris langue avec Taïwan. Et c’est le même élu des Républicains qui promet au constructeur une "une lourde taxe frontalière".

États-Unis : Donald Trump menace General Motors de sanctions

Les nuages s’accumulent dans le ciel d’une General Motors qui, cette fois, n’a pas à se reprocher des errements techniques l’obligeant à des rappels massifs de modèles. Non, cette fois, c’est de politique et de stratégie dont il s’agit. L’élu des dernières élections présidentielles américaines avait pourtant prévenu dans son programme : il ferait la chasse aux compatriotes qui ont délocalisé au détriment de l’ouvrier américain de fait sans emploi. Une traque que l’accession à la Maison Blanche ne démotivera pas.

La preuve. Donald Trump a menacé sur son prolifique compte Twitter d'imposer "une lourde taxe frontalière" au constructeur automobile américain General Motors, s'il ne fabriquait pas aux États-Unis les voitures qu'il y vend. "General Motors livre des voitures Chevy Cruze, fabriquées au Mexique, à ses concessionnaires aux États-Unis sans payer de taxe. Fabriquez aux États-Unis ou payez une lourde taxe frontalière", a tweeté le président élu.

Pourtant, General Motors ne fait rien d’illégal. Le groupe se conforme aux dispositions de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), qui lie les États-Unis, le Canada et le Mexique. Un accord qui est aussi dans le viseur de Donal Trump qui l’accuse d'être responsable de la perte de millions d'emplois industriels aux États-Unis.

Cet accord qui permet à General Motors de fabriquer au Mexique et d'importer aux États-Unis hors taxe. Mais la marque a tenu à se défendre en expliquant que la Chevrolet Cruze vendue aux États-Unis est produite sur le site de Lordstown dans l'Ohio (nord-est). Le premier groupe automobile américain dispose de plusieurs sites industriels au Mexique dont trois usines d'assemblage.

En s'en prenant à GM, Donald Trump s'attaque au seul constructeur américain construisant des véhicules hors des frontières nord-américaines et les revendant aux États-Unis. Et ce n’est pas fini. Après l’activité au Mexique, c’est encore la Chine qui risque d’être remise sur le gril. Car le géant de Detroit importe depuis cet été une voiture fabriquée en Chine, la Buick Envision, et projette d'en vendre un second modèle en début d'année 2017, la Cadillac CT6 hybride.

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