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Exclusif - Bilan du contrôle technique 2018: massacre évité, mais...

C’est une question de jours avant que le ministère des transports ne rende public le très attendu bilan 2018 du contrôle technique, mais Caradisiac est déjà en mesure de vous en dévoiler les grandes tendances. Si la hausse du taux de contre-visite est loin de la catastrophe redoutée, d’autres phénomènes inquiètent les professionnels.

Exclusif - Bilan du contrôle technique 2018: massacre évité, mais...

Le bilan 2018 du contrôle technique est particulièrement attendu, et ce pour au moins deux raisons. La première est qu’il n’est toujours pas paru en cette mi-avril, alors même que sa publication aurait dû intervenir deux mois plus tôt. La seconde raison est qu’il s’agit du premier rapport publié depuis la mise en place du contrôle « nouvelle formule », redouté par nombre d’automobilistes pour sa plus grande sévérité.

Selon les informations dont nous disposons, le bilan officiel sera d’ailleurs scindé en deux parties. La première couvrira la période allant du 1er janvier au 19 mai, et la seconde ne démarrera qu’à la date du 20 mai, laquelle correspond à la mise en œuvre de l’examen plus sévère, au sujet duquel Caradisiac a écrit de nombreux articles. Pour mémoire, l’évolution concernait l’augmentation du nombre de points de contrôle. Celui-ci est passé de 124 à 132, tandis que les défauts constatables, ou « défaillances » s’élèvent désormais au nombre de 668 et se classent en 3 catégories (défaillance mineure, défaillance majeure et défaillance critique).

Ces nouveaux critères auraient dû, en toute logique, conduire à une augmentation spectaculaire du taux de contre-visites, lequel s’était établi à 18,92% en 2017 (sur 25,3 millions de contrôles de véhicules légers). Or, si une hausse est effectivement constatée, celle-ci reste limitée : « on est à environ 21% de contre-visites sur l’ensemble de l’année 2018 contre un peu moins de 19% l’année précédente. Et sur les véhicules utilitaires légers, le taux de refus passe de 21 à 25% », détaille à Caradisiac Bernard Bourrier, Président de la branche « contrôle technique » au Conseil national des professions de l’automobile (CNPA), qui couvre donc l'ensemble du secteur.

De 19 à 21% de contre-visites, soit 10,5% de hausse

Et d’ajouter : « les défauts critiques, c’est-à-dire ceux qui concernent les véhicules véritablement dangereux, s’établissent aux alentours des 2%. Cela reste donc un bilan très positif, loin du massacre que certains* annonçaient. Cette réforme du contrôle technique est celle de la maturité pour notre métier. On se félicite qu’elle contribue à l’amélioration de la sécurité sur les routes. Dans le détail, si l’on considère par exemple les chiffres de février, le taux de refus moyen s’est établi à 20,56% en février 2019, contre 18,4% un an plus tôt. »

Côté défaillances, et sans véritables surprises, ce sont (et dans cet ordre) les pneus, les freins et les feux stops qui constituent le « trio gagnant » des défauts constatés avec obligation de régler le problème dans les heures qui suivent le contrôle. « Il s’agit des éléments de base en matière de sécurité routière », commente Karine Bonnet, Présidente du Réseau Contrôle Technique France de DEKRA Automotive (réseaux Dekra, Norisko et Autocontrol, soit 1 570 centres en France). « Même si le contrôle technique apparaît aujourd’hui plus sévère, on parle ici d’un examen qui va au bout de sa mission de sécurité routièreSa mise en place induit surtout des changements en interne, avec l’adoption d’un phrasier il est vrai plus complexe. Le pré-requis pour devenir contrôleur est de fait réévalué, et là ou un CAP était suffisant, il faut maintenant être titulaire d'un bac pro. »

Pollution: bientôt 5 fois plus de diesel recalés

Exclusif - Bilan du contrôle technique 2018: massacre évité, mais...L'activité dans les centres est en forte baisse en ce début d'année, sans que les professionnels ne puissent se l'expliquer.

S’ils se félicitent des effets de la réforme du contrôle technique, les professionnels s’inquiètent en revanche de la baisse de fréquentation des centres. Bernard Bourrier : « le nombre de visites initiales a augmenté de 0,41% en 2018, contre 2% l’année précédente. Et si l’on regarde le premier trimestre 2019, on est à -4,52% par rapport à la même période à N-2. On ne compare pas à N-1, car la perspective de la réforme avait provoqué un afflux de visites dans les centres en début d’année. Là, on serait à -15% mais ça ne veut pas dire grand-chose. Reste qu’une baisse de notre activité est mauvais signe pour l’ensemble de la filière des services automobiles, tant en amont pour la préparation des voitures qu'en aval avec les réparations parfois induites. C’est à la fois inquiétant et inexplicable. Un effet de la prime à la conversion, avec des véhicules plus ou moins anciens envoyés en masse à la casse ? Une conséquence du mouvement des gilets jaunes, avec des forces de l’ordre moins vigilantes sur la validité des contrôles ? Un effet du report du contrôle pollution renforcé sur les diesels ? Difficile à déterminer précisément, hélas. »

L’homme se montre d’ailleurs très remonté contre l’annonce, intervenue au mois de décembre, du report du contrôle pollution des moteurs diesel au 1 juillet : « on nous martèle que la pollution du diesel est un problème de santé publique, et dans le même temps on sursoit aux contrôles. Où est la cohérence ? Six mois de décalage, cela représente 5 à 6 millions de véhicules qui coupent aux contrôles pollution et c’est énorme. Une fois que ceux-ci seront opérationnels, on s’attend à ce qu’environ 5% des véhicules contrôlés soient soumis à contre-visite sur ce critère, contre 1% aujourd’hui. » Pas de panique toutefois : 5% de contre-visites pour cause de pollution excessive, c’est ce que l’on constate aujourd'hui pour les moteurs à essence.

Le nombre de diesels recalés pour cause de pollution excessive devrait quintupler à partir du mois de juillet.
Le nombre de diesels recalés pour cause de pollution excessive devrait quintupler à partir du mois de juillet.

*dont Caradisiac, il est vrai, mais ceci en toute bonne foi au vu des annonces précédant la mise en place de ce nouveau contrôle technique

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