Faraday dévoile la FF91, tueuse de Tesla
Souvenez-vous, c'était il y a un mois, le constructeur américain Faraday Future nous parlait de son premier véhicule d'une drôle de manière : une drag race avec une Bentley et une Ferrari. La jeune marque dévoile aujourd'hui son produit, un inclassable baptisé FF91 qui s'annonce déjà comme une tueuse de Tesla. En tout cas sur le papier.
Il aura fallu attendre de nombreux mois avant de découvrir la toute première voiture de Faraday Future, une marque qui n'était même pas présente sur les radars cinq ans en arrière et qui se donne pour mission de marquer le coup d'entrée avec un véhicule électrique exceptionnel. D'entrée, il est bon de signaler que nous avons là affaire à une auto qui joue dans la cour de voitures à plus de 100 000 €, autant dire que nous sommes loin d'une voiture de grande diffusion.
La FF91, c'est son nom, est un immense crossover (plus de cinq mètres de long) au look intriguant posé sur d'imposantes jantes 22 pouces. Très long et très bas, il affiche un coefficient aérodynamique de seulement 0,25 (un des meilleurs du marché, surtout pour un tel véhicule, mais légèrement moins bon qu'une Tesla Model S à 0,24). A bord, l'ambiance est plus que moderne avec des sièges arrière qui peuvent s'incliner jusqu'à 60 degrés. Une inclinaison énorme qui ferait presque passer la banquette arrière pour une couchette.
Côté technique, la FF91 est un monstre : les moteurs électriques (un sur chaque train) produisent 1050 ch et 1800 Nm de couple. Nous avons devant nous un crossover en quatre roues motrices (et directrices), à suspensions actives et aux batteries de 130 kWh (pour information, la plus grosse des Tesla Model S est à 100 kWh actuellement) entassées dans le plancher. Cette FF91 revendique un 0 à 96 km/h en 2,39 secondes et une autonomie d'environ 700 km (selon le cycle européen NEDC, donc moins dans la réalité).
Le problème, avec de telles batteries, reste la recharge qui sera longue. Sur une prise européenne en 240 V, Faraday Future annonce une recharge pleine en quatre heures et demie. Les responsables de la marque affirment qu'il sera possible de la recharger avec une puissance pouvant aller jusqu'à 200 kW. C'est très bien, mais insuffisant pour le futur réseau de 350 kW qui se prépare en Europe. Fait intéressant : questionné sur le fait de savoir si les clients pourront recharger sur les bornes Tesla, le patron de la marque renvoie dans les cordes : "il faut demander à Tesla". Faraday Future joue la transparence en expliquant que son auto peut se recharger n'importe où...
Evidemment, en bon engin ultra high-tech qui se respecte, cette FF91 dispose de toutes les bases pour la conduite autonome : 10 caméras, 13 radars, 13 capteurs ultrason et 3 scanners Lidar pour une couverture totale de l'environnement. La partie logicielle n'est bien entendu pas encore prête pour une conduite 100 % autonome, mais la base matérielle est là.
Et le prix, alors ? Faraday Future ne dit rien, la marque se contentant d'expliquer qu'il s'agit là d'un véhicule de luxe. On peut donc parier sur un prix qui sera entre 100 000 et 200 000 €, à la (grosse) louche. Les premières livraisons n'auront pas lieu avant 2018, si le projet porté par le milliardaire chinois Jia Yueting, ne tombe pas à l'eau d'ici et que cette FF91 ne reste pas à l'état de pré-série. Les réservations en ligne (et gratuites) de l'auto sont en tout cas ouvertes.
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