Faut-il supprimer le permis de conduire à vie ?
C’est le combat d’une vie. Handicapée depuis un accident de scooter causé par un conducteur de 92 ans qui a confondu la pédale d’accélération et celle de frein, Pauline Déroulède se bat depuis pour l’instauration de visites médicales obligatoires pour tous les détenteurs du permis de conduire.
Son nom ne vous dit sans doute rien, et pourtant, Pauline Déroulède pourrait bien être à l’initiative d’une vraie révolution du permis de conduire.
La jeune femme a perdu sa jambe en octobre 2018, quand, au guidon de son scooter et circulant dans le XVème arrondissement de Paris, elle s’est fait percuter par une voiture conduite par une personne de 92 ans, qui a alors confondu la pédale de frein avec celle d’accélérateur.
Depuis ce dramatique accident, Pauline Déroulède tente de faire bouger les choses, et se bat pour instaurer des visites médicales obligatoires pour tous les conducteurs afin de vérifier leur aptitude à conduire en toute sécurité. Une mesure qui sifflerait la fin du permis de conduire à vie (sauf suspension ou annulation due à une infraction) dont on profite aujourd’hui.
Pour cela, la jeune femme mène sa croisade, notamment à travers les réseaux sociaux, où elle diffuse des campagnes de sensibilisation et appelle à la mise en place de ces visites médicales obligatoires à fréquence régulière, quel que soit l’âge du conducteur, sorte de contrôle technique du détenteur du permis de conduire.
Alors même que certains veulent la fin du permis de conduire à points, la fin du « permis de conduire à vie » n’a rien d’utopique puisqu’il s’agirait simplement de vérifier les capacités de son détenteur pour conduire en toute sécurité. La sienne comme celle des autres usagers qui croiseront sa route.
En parallèle de ce combat, Pauline Déroulède milite également pour la mise en place de solutions alternatives à la voiture pour les personnes qui ne sont plus aptes à conduire, comme elle l’a expliqué à nos confrères de BFMTV : « Il n'y a pas de parcours adapté pour les conducteurs inaptes. Ça existe par exemple après un AVC. Mais pour les conducteurs non déclarés inaptes, qui ne voient plus très bien, il n'y a rien qui existe. Il faut leur trouver des solutions alternatives de mobilité et c'est mon combat depuis 3 ans : qu'est-ce qu'on leur propose pour continuer d'avoir une liberté ? »
Avec ce sujet éminemment délicat : « La voiture est sacrée en France », Pauline Déroulède entend faire bouger les choses, estimant que : « les Français sont prêts. »
Faut-il renoncer au permis à vie pour en sauver, comme cela se fait dans de nombreux autres pays du monde, voilà une question qui mérite bien d’être posée.
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