Fiabilité de l'Audi A3 (3e génération) : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Septembre 2012 : commercialisation de la berline 3 portes
- Octobre 2012 : commercialisation de la Sportback 5 portes
- Septembre 2013 : commercialisation de la berline 4 portes.
- Janvier 2014 : commercialisation du cabriolet.
- Août 2016 : restylage (face avant, feux arrière, instrumentation)
En bref
L'Audi A3 est l'archétype de la berline compacte premium. Bien installée sur le marché depuis 1996, elle a devancé de très loin les BMW Série 1 (on met de côté la Série 3 "compact" dérivée de la berline) sortie en 2004 et la Mercedes Classe A telle qu'on la connaît aujourd'hui, sortie en 2012. Ces trois-là se livrent une guerre sans merci d'ailleurs. La compacte aux anneaux, dont nous allons étudier ici la 3e génération, représente la proposition la plus "classique" du lot. C'est une traction depuis toujours (mais existe en Quattro), son style est sage, sans fioritures ni extravagances, et son intérieur plus zen et traditionnel. Il faut lui reconnaître une qualité de fabrication remarquable, supérieure à celle de ses rivales, et un contenu technologique élevé. Elle possède aussi les plus grands volumes, même si on reste, attention, bien en-deçà de certaines compactes généralistes.
Disponible en diverses variantes de carrosserie et proposant une gamme de motorisations très large (de 105 à 400 ch, pour la RS3), elle est à même de satisfaire les exigences d'une clientèle diverse, dont le point commun sera d'avoir un minimum de moyens. Car l'A3 est chère, aussi bien en occasion qu'en neuf. Côté fiabilité, ça va mieux que la précédente génération, mais certains soucis restent à surveiller.
Caradisiac a aimé
- La qualité de fabrication
- Les possibilités technologiques
- Le comportement routier
- Le confort
Caradisiac n'a pas aimé
- L'équipement des versions de base
- La liste d'options à rallonge qui augmente les prix
- Habitabilité et volume de coffre moyens
Nos versions préférées
- III (2) SPORTBACK 1.4 TFSI COD 150 S LINE
- III (2) SPORTBACK 2.0 TDI 150 S LINE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- La qualité de fabrication : Audi a mis une grande partie de son savoir-faire dans sa compacte. Les matériaux sont de belle facture (sauf en bas de planche de bord, mais c'est le cas pour les concurrentes), et les assemblages sont précis. C'est simple, mais du bel ouvrage.
- Les possibilités technologiques : en piochant dans les options, on peut se doter d'un régulateur de vitesse adaptatif, de la lecture des panneaux, de l'aide active au maintien dans la voie, de la molette tactile de gestion du système multimédia, du châssis piloté, etc.
- Le comportement routier : l'A3 est parfaitement équilibrée. Elle est très sûre, confortable mais suffisamment agile. Le compromis est bien trouvé.
- Le confort : que ce soit au niveau des suspensions, de la sellerie, du confort auditif, c'est de très bonne qualité. La 3e génération a progressé sur ce point.
Ce qui peut faire hésiter
- L'équipement des versions de base : une climatisation manuelle, des jantes en tôle, un autoradio bas de gamme, les finitions d'entrée de gamme ne font pas envie, et ne sont pas dignes d'un véhicule premium. Mieux vaut les éviter.
- La liste d'option qui fait grimper les prix : en neuf, il faut le plus souvent piocher dans les options, même sur les finitions hautes, pour obtenir le meilleur de l'A3. Du coup, la note flambe, et cela se retrouve en occasion. Les modèles les plus richement dotés se maintiennent à une cote élevée.
- Habitabilité et volume de coffre : c'est le cas pour toutes les compactes premium, et il y a même pire que l'A3, mais l'habitabilité aux places arrière est comptée (surtout en 3 portes), et le volume de coffre (340 litres en 3 portes, 380 en Sportback) est lui aussi moyen. Certaines compactes généralistes dépassent les 450 litres !
Budget
Achat / Cote :
Nous l'avons vu, les prix en neuf sont élevés, et plus encore en montant en gamme et en cochant quelques options. Ainsi, la cote en occasion en est le reflet. Et les prix sont élevés. Difficile de faire de bonnes affaires. Les premiers prix sont à 9 500 € pour une version TDI 105 de 2013 et 120 000 km en moyenne. Pour les essence, c'est plus cher encore (13 000 €) mais pour 40 000 km de moins.
Consommation :
Quelles que soient les motorisations, l'A3 est sobre. Les TDI l'ont toujours été, ce n'est pas une surprise. Et les essence TSI, eux aussi, savent maîtriser leur appétit. Un litre de plus que les TDI à puissance comparable est la norme, pas plus. Et même avec le 1.4 TSI 150, on peut rester sous les 7 litres en moyenne.
Assurance :
Comme souvent, les modèles premium sont relativement chers à assurer. Et l'A3 n'échappe pas à la règle. C'est 20 % de plus qu'un modèle généraliste, donc cher dans l'absolu. Et dans la moyenne des prix pour les compactes haut de gamme concurrentes.
Prix des pièces :
Elles sont rarement abordables, les pièces de cette allemande. En particulier, les pièces d'usure comme l'embrayage, les aortisseurs ou les plaquettes sont très chères. Les durées de vie sont par contre correctes. Mais les factures de remplacement sont toujours élevées.
Entretien :
Les intervalles d'entretien sont soit de 15 000 km ou 1 an, soit 30 000 km ou 2 ans lorsque le plan d'entretien choisi est le "Long life". Les moteurs TSI sont passés à la courroie de distribution après les déboires concernant les chaînes sur la précédente génération. Ces courroies sont censées être sans entretien, mais le réseau conseille des intervalles maximum de 10 ans et 210 000 km en réalité. Pour les TDI, la courroie est à remplacer tous les 210 000 km maximum mais un contrôle visuel est prévu périodiquement dès la 5e année. Ajoutez à cela des taux de main-d'oeuvre parmis les plus élevés et vous obtenez un coût d'entretien costaud.
Fiabilité
Description :
Comme pour la Golf 7 par rapport à la Golf 6 (cette A3 reprend les mêmes dessous), la fiabilité est en amélioration par rapport à la précédente génération, à la fois en termes de fréquence et en terme de variété de pannes récurrentes. Mais il reste tout de même des aléas agaçants, dont les propriétaires se plaignent d'autant plus que le prix qu'ils ont payé était élevé. En cas d'achat, veillez à bien vérifier en priorité les éléments repris dans cette fiche. Et si votre budget le permet, acquérir un modèle restylé (c'est-à-dire d'après juillet 2016) sera la garantie d'échapper aux soucis, car l'A3 est presque 100 % fiabilisée dans ce cas.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Boîte S-Tronic. C'est le nom de la DSG chez Audi. Comme sur les autres modèles du groupe VW, elle peut connaître des soucis (bruits, casses) dus le plus souvent aux embrayage ou à la mécatronique. Certaines casses arrivent très tôt (moins de 20 000 km). Audi a normalement pris en charge en garantie les soucis, mais applique parfois un taux de vétusté lors des remplacements hors garantie.
- Injecteurs. Sur le 1.6 TDI 105, au début de commercialisation, soucis potentiels d'injecteurs. Il faut remplacer, et c'est coûteux.
Autres pannes ou faiblesses :
- Consommation de liquide de refroidissement. Sur 1.4 TSI mais aussi 2.0 TDI 150, nombreux cas de perte de liquide de refroidissement, parfois rapide. Il faut se pencher sur la pompe à eau (fuite), plus rarement c'est la culasse qui est en cause.
- Consommation d'huile. Tous moteurs confondus, nombreux cas également de consommation d'huile importante (jusqu'à 0,25 litre pour 1 000 km). Si cette consommation ne se stabilise pas avec les kilomètres, il faut voir côté arbres à cames, culbuteurs, segmentation ou joint de culasse.
- Turbo. Rares cas de casse prématurée du turbo sur le 1.6 TDI 105/110. C'est assimilable à un vice caché, Audi doit participer au remplacement.
- Boîte de vitesses. Sur la boîte mécanique, on observe une raideur à froid, avec des difficultés de passage de la première et de la marche arrière. Du mieux à chaud.
- Amortisseurs. Quelques cas de fuite sur les amortisseurs (avant et/ou arrière). Pas d'autre choix que de remplacer. Il faut insister pour une prise en charge si le kilométrage parcouru est faible.
Aspect extérieur :
- Peinture. Elle est sensible aux impacts de gravillons.
Finition intérieure :
- Toit ouvrant. Quelques rares cas de fuite d'eau au niveau du toit ouvrant ont été rapportés.
- Bruits. De façon aléatoire (et rare), des bruits de mobiliers ont pu agacer les propriétaires touchés (craquements dans les portières, dans la planche de bord).
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- GPS. Quelques cas de panne totale prématurée (rare). Moins rare, l'écran du GPS qui reste bloqué en position ouverte. Un reset et une reprogrammation sont possibles.
- MMI. Le système multimédia peut beuguer ou figer. Il faut envisager des reprogrammations du software (logiciel).
Rappel de rectification en concession :
- Janvier 2016. Grosse campagne de rappel suite au scandale Volkswagen. Les modèles Euro5 équipés des diesels 1.6 et 2.0 doivent soit être reprogrammés, soit voir installé en plus un régulateur de flux au niveau du débitmètre (1.6 TDI uniquement). Le but est de respecter les émissions d'oxydes d'azote.
- Novembre 2018. Une petite série passe en atelier pour vérifier et remplacer si nécessaire le cadre de la banquette arrière (risque de mauvaise fixation des appuie-têtes arrière).
Meilleures versions
En Essence : III (2) SPORTBACK 1.4 TFSI COD 150 S LINE
En Diesel : III (2) SPORTBACK 2.0 TDI 150 S LINE
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