Filmer et diffuser sur Internet vos arsouilles peut vous coûter cher
Qui n’a pas déjà filmé ses balades à moto avec une caméra vidéo ? Un groupe de motards espagnols se souviendra longtemps, qu’il ne faut jamais diffuser ce type de vidéos si l’on enfreint les règles du Code de la route. Cette maladresse leur aura coûté très cher.
La Guardia Civil est l'équivalent de notre gendarmerie nationale en Espagne. Celle de la région de La Rioja est tombée un jour sur l’une des millions de vidéos postées sur You Tube. Manque de bol, pour nos motards incriminés, les infractions pullulent sur cette courte vidéo de 4 minutes. Pas moins de 2 crimes et 39 infractions ont ainsi été recensés par les forces de l’ordre espagnoles.
Les dépassements de vitesses, franchissements de lignes continues et autres joyeusetés plus ou moins graves ont toutes été disséquées grâce à la vidéo d’un des membres du groupe postée en ligne. On y voit des vitesses de plus de 200 km/h, là où la vitesse maximale autorisée est de 90 km/h, ou bien encore des pointes à 157 km/h compteur, dans des zones limitées à 40 km/h.
L’addition sera salée pour la bande de copains venue tirer la bourre une belle journée de printemps, dans la région de la Rioja et de la Navarre. Au total, ils écopent de 14 100 euros d’amendes et 132 points de perdus sur leurs permis de conduire. Pire, deux d'entre eux risquent même des peines de prison pour les faits reprochés.
Mais qu'en est-il pour nous motards français, sur notre territoire ? La loi précise que des poursuites peuvent être engagées par la police et la gendarmerie, après visionnage d’un compte Facebook ou Youtube. En matière pénale, les infractions peuvent être constatées librement. Cependant, il faut pouvoir prouver de manière formelle qui était au guidon de la moto, lors de l’enregistrement vidéo et sur quelle route il, ou elle, roulait. Le simple visionnage d'une vidéo montrant le compteur d'un véhicule n'est pas suffisant pour déclencher des poursuites pour excès de vitesse en l'absence de mesure de contrôle par un radar. Il n’y a pas pléthore de cas de condamnations pour des vidéos publiées sur Internet mais il vaut mieux éviter de se faire prendre la main dans le sac. Si l’excès de vitesse n’est pas aisément démontrable par le biais d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux, les autorités retiendront, le plus souvent, un délit de mise en danger de la vie d'autrui. À bon entendeur.
Voici la vidéo en question mise à disposition par la gendarmerie espagnole
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