Frais mois de mai sur le marché B2B
Le marché du véhicule d’entreprise connaît un net repli en mai. Après deux mois de doutes et d’attentisme, la morosité s’installe sur le marché des flottes.
Un mois de mai très frisquet sur le marché B2B. Selon l’Arval mobility observatory, les mises à la route des véhicules à destination des professionnels ont reculé de 7,31 % (60 450 immatriculations VUL + VP) par rapport à mai 2023, avec le même nombre de jours ouvrables. Alors que le marché d’entreprise se portait il n’y a pas si longtemps encore globalement bien, aujourd’hui la tendance pour le canal B2B s’avère bien en deçà du marché national global (- 2 %) soutenu par le leasing électrique gouvernemental. Dans le détail, les ventes des véhicules particuliers dévissent de 11,9 % (37 462 unités). Sur la même période le marché VUL est presque devenu atone avec une faible progression de 1,2 % (22 988 immatriculations). Si depuis le début de l’année le bilan s’avère négatif pour les VP (-1,6 %), du côté des VUL la croissance demeure forte (+11,4 %). Au total, l’ensemble de la distribution via le canal B2B demeure positif (+2,98 %) sur les cinq premiers mois de 2024. Le verdissement des flottes en revanche connaît un coup d’arrêt.
Repli de l’électrique
En mai, le nombre de VP électriques mis à la route baisse de 7,3 % (5 017 unités) pour une part de marché à 13,39 %. La part des VUL 100 % électrique recule quant à elle de 0,95 % (1 988 unités). L’essence (-30,7 %) et le diesel (-32,4 %) continuent leur longue plongée. À noter la forte chute des ventes d’hybrides rechargeables (PHEV) en repli de 14,5 % (4 933 unités). Ce qui n’empêche pas les motorisations hybrides dans leur ensemble de continuer leur progression (+13,9 % PHEV inclus). Ainsi, les modèles hybrides dominent toujours le segment des VP avec 33,2 % de parts de marché (8,22 % pour les rechargeables et 21,95 % pour les hybrides simples) devant l’essence (25,13 %) l’électrique (13,4 %) et le diesel (12,28 %).
L’hybride simple sollicité
Depuis le début de l’année, il est à noter la forte appétence des entreprises pour les hybrides simples (+41,9 %) avec 60 334 mises à la route (VP + VUL). La raison est simple. Ces véhicules allient autonomie et polyvalence, avec un coût d’entretien inférieur à celui d’une version thermique. Cela permet aux motorisations électrifiées de « rester dans le vert » sur l’ensemble de ce début d’année. Les hybrides demeurent en têtes des immatriculations (86 519 unités +30,4 %) devant l’essence (56 524 unités -18,4 %), l’électrique (26 53 unités +12 %) et le diesel (26 067 -32,4 %). Reste que le gazole, s’il a légèrement décliné (-0,7 %), demeure le carburant le plus utilisé de la catégorie des VUL avec 73,5 % de parts de marché.
Urgent d’attendre
Alors que se profilent les élections européennes, et malgré la demande de stabilité réclamée par l’industrie automobile, les gestionnaires de flottes préfèrent vouloir connaître les orientations de la prochaine mandature avant de s’engager plus avant. Par ailleurs, l’arrêt du bonus pour les VP électriques aux entreprises et le report du vote de la loi de Damien Adam concernant les conditions de verdissement des flottes invitent les entreprises à la prudence.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération