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La vingt cinquième saison de Superbike s'est impeccablement lancée du côté de Phillip Island. Une saison marquée dès son entame par un duel Biaggi-Checa qui s'en sortent chacun avec une victoire, sans pour autant se retrouver à égalité.

Terminer avec un boulevard d'avance sur ses adversaires tandis que le principal d'entre eux est allé à la faute, voilà le genre d'entame de saison rêvée par tous les pilotes. Un rêve devenu réalité pour un Max Biaggi qui s'est montré impérial dans cette toute première course de la vitesse moto cuvée 2012.

A deux semaines du lancement des hostilités qui aura lieu sur ce même tracé de Phillip Island, le nouveau plateau 2012 de Superbike s'est réuni en Australie pour trois journées d'essai. Une rentrée qui a révélé la bonne forme de Tom Sykes et de sa Kawasaki qui se sont appropriés les honneurs de cette entame.

Lors de la présentation des troupes de Noale pour la saison 2012 de Superbike, Max Biaggi a lâché, volontairement ou non, une indication intéressante. En affirmant que la présente RSV4 allait s'engager dans son antépénultième campagne, le Romain a de facto sous-entendu que pour la saison 2014, c'est avec une nouvelle moto qu'Aprilia s'engagerait dans le paddock des Flammini.

En 2012, l'Aprilia RSV4 sera peut être la coqueluche des paddocks. Très prisée en Moto GP où elle fait d'autant plus une parfaite CRT qu'elle est bichonnée par l'usine qui transparait sans pudeur dans son nom de code ART, pour Aprilia Racing Technology, le missile de Noale cherchera aussi et surtout à retrouver un titre mondial sur son terrain de prédilection, le Superbike.

L'arrivée d'Aprilia dans le concert des CRT, désignées comme l'avenir proche d'un Moto GP en pleine cure d'amaigrissement de ses budgets, fait débat. Que Gresini, BQR, Forward Racing et consorts commandent un cadre à un tiers pour y mettre un moteur de Superbike, cela ne choque personne et correspond même exactement à l'esprit de cette nouvelle catégorie.

La trêve hivernale a beau se poursuivre côté piste, on n'en est pas moins actif en coulisse. Ainsi, chez Yamaha, on se rassure après avoir enregistré le départ de Petronas puisque les compatriotes d'Eneos arrivent.

Le feuilleton n'avait rien d'un conte de Noël et Max Biaggi en était rendu à espérer un directeur technique comme cadeau au pied de son sapin. Francesco Guidotti parti, Giovanni Sandi ayant claqué la porte, les forces vives d'Aprilia aux côtés de son Empereur Romain s'étaient comme évanouies d'un coup d'un seul.

On aurait pu croire qu'après cette question posée, les candidatures allaient pleuvoir du côté de Noale qui n'aurait eu que l'embarras du choix pour monter son casting pour la saison 2012 de Superbike. Seulement voilà, la réalité n'est pas si simple et le fait est qu'actuellement, Max Biaggi ne sait toujours pas avec qui il va bosser l'année prochaine.

Les faits sont là, le Moto GP, ces dernières années, n'a fait que tomber de Charybde en Scylla. Au point de se retrouver, en vue de la saison 2012, avec un plateau aux airs de cimetière de éléphants. En tout et pour tout, on n'y compte plus en effet que douze motos de trois constructeurs.