GreenNCAP démontre l'impact de la masse des voitures sur l'environnement
L’organisme GreenNCAP est un peu le pendant d’EuroNCAP en ce qui concerne les performances environnementales des voitures. Si le lien entre la masse des véhicules et leur impact sur l’environnement ne fait aucun doute, leur dernier rapport permet de le chiffrer.
GreenNCAP a testé 34 modèles, utilisant différentes technologies et sources d’énergie : électrique, hybride, hybride rechargeable, essence, diesel et E85. L’organisme utilise les méthodes de l’analyse de cycle de vie pour étudier les émissions totales de gaz à effet de serre et la demande d’énergie primaire créées tout au long du cycle de vie d’un véhicule. Dans ce cadre, les calculs ont été réalisés sur un kilométrage moyen de 240 000 km effectué en Europe, sur 16 ans.
Les résultats des analyses du cycle de vie des 34 voitures indiquent que les VE ont moins d’impact en matière de gaz à effet de serre avec 40 à 50 % d’émissions en moins par rapport aux voitures thermiques conventionnelles. Concernant la demande d’énergie primaire, la différence entre les véhicules électriques et thermiques est moindre.
GreenNCAP met en exergue le cas de la voiture fonctionnant à l’E85 (en l’occurrence une Ford Puma). Ses émissions de gaz à effet de serre sont réduites à un niveau proche de celui des VE. Par ailleurs, les processus nécessaires à la production de biocarburant augmentent de 57 % la demande d’énergie du Puma. Cependant, 60 % de cette énergie est renouvelable, ce qui compense.
100 kg = 2 % de consommation
L’organisme a réalisé des simulations numériques basées sur leurs mesures. Il en ressort que, quel que soit le type de motorisation, une augmentation du poids de 100 kg génère une consommation d’énergie supplémentaire de 2 %. Cependant, les chiffres de consommation absolue sont différents. Une augmentation de la masse de 100 kg peut entraîner une élévation de 500 à 650 kg des émissions de gaz à effet de serre, et de 1,9 à 2,4 MWh de la demande d’énergie pour la production du véhicule.
GreenNCAP précise qu’au cours des dix dernières années, le poids moyen des véhicules vendus a augmenté de 100 kg. Cette augmentation est responsable d’environ 1,4 tonne d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et de 5,7 MWh d’énergie utilisée en plus. Par ailleurs, l’ACEA a calculé que si huit millions de véhicules pèsent 100 kg de plus, l’impact sur le climat équivaut à environ 200 000 voitures supplémentaires sur les routes européennes.
D’après GreenNCAP, « les véhicules électriques à batterie émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre au cours de leur durée de vie, mais une partie des gains est perdue en raison de leur poids élevé. » Son directeur technique ajoute que « pour contrer cette tendance, l’organisme appelle les fabricants à réduire la masse de leurs produits et les consommateurs à prendre leurs décisions d’achat en tenant compte, non seulement du groupe motopropulseur, mais aussi de leur poids. »
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