Grève des transporteurs : coup de pompe dans les stations-services ?
Et si, à l'approche des vacances estivales, on se faisait une petite pénurie d'essence dans les stations ? Une situation à laquelle, hélas, on commence à être aguerris. Il n'y a pas si longtemps, nous avions déjà vécu ce genre de situation. Un mouvement de grève est lancé depuis le week-end de l'Ascension. Passée jusque-là inaperçu, il pourrait bien vite s'imposer comme un sujet brûlant d'actualité.
Car la grève des essenciers se poursuit cette semaine. Elle semble est très suivie en région parisienne, où les dépôts tournent au ralenti. De fait, certaines pompes pourraient donc se retrouver à sec dans les jours à venir. Et ce d'autant plus que, fatalement, la demande va sensiblement augmenter en raison de la peur de la pénurie. Le cercle vicieux par excellence.
Le mouvement mobilise les salariés du transport routier de matières dangereuses (gaz, produits chimiques, carburants…) qui souhaitent une meilleure reconnaissance de la profession, avec une prise en compte des spécificités liées aux matières dangereuses au sein de la convention collective des transports routiers. Parmi les revendications : mise en place d'une durée journalière de travail maximale de 10 heures, instauration d'un suivi médical spécifique ou encore obtention d'un 13e mois.
Le mouvement est conduit par la CGT. L'appel à la grève a été très suivi en Ile-de-France. Selon Fabrice Michaud, secrétaire fédéral du syndicat, plus de 70 % des conducteurs dans cette région n'ont pas pris le volant samedi. L'activité était ralentie sur les neuf dépôts franciliens. La grève impacte aussi l'Ouest du pays, avec une bonne mobilisation en Loire-Atlantique et en Charente-Maritime.
Ce lundi 29 mai, la CGT annonce un élargissement du mouvement à la province et souhaite l'ouverture de négociations. Pour l'instant, les grévistes ne bloquent pas les dépôts mais filtrent les passages. Fabrice Michaud a déclaré à nos confrères de RTL : "la priorité c'est de convaincre les conducteurs de rejoindre le mouvement".
Selon lui, il y aurait à nouveau 70 % de grévistes en Ile-de-France ce lundi. De plus, il y a un blocage de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) et du dépôt de la Rochelle.
Le syndicaliste prévient : la grève va se durcir. Il indique qu'il y a eu une réunion de négociation le 10 mai, mais elle n'a pas donné de suite.
Pour faire son plein, en Province, ce n'est pas encore le moment de paniquer, d'autant que l'Ufip (l'Union française des industries du pétrole) avait indiqué que des précautions avaient été prises. L'autonomie d'une station-service est en temps normal de 3 jours. Mais la situation pourrait vite s'enflammer à Paris. Selon la CGT, 70 % des stations parisiennes seraient proches de la rupture.
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