Homicide routier : vers une reconnaissance dans le Code pénal
Le drame personnel de Yannick Alléno a ému et a mis en lumière un enjeu de santé publique majeur : l'homicide routier. La condamnation du conducteur responsable de la mort de son fils a relancé le débat sur la nécessité de créer un délit spécifique. Le ministre de la Justice, Didier Migaud, a apporté son soutien à cette proposition, marquant une avancée significative dans ce combat de longue haleine.
Le ministre de la Justice, Didier Migaud, s’est déclaré vendredi « favorable » à l’introduction d’un délit d’homicide routier dans le Code pénal, en réponse à un drame : la mort tragique d’Antoine Alléno, fils du chef étoilé Yannick Alléno, tué par un conducteur en état d’ivresse au volant d’une voiture volée en mai 2022.
« Cette proposition me paraît tout à fait légitime. Je ferai tout pour qu’elle aille à son terme », a affirmé Didier Migaud sur TF1. Cette déclaration intervient au lendemain de la condamnation du conducteur, un homme de 27 ans, à sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes. Ce jugement, perçu comme insuffisant par la famille Alléno, a ravivé le débat sur la nécessité d’un cadre juridique spécifique pour les accidents mortels dus à une conduite à risque.
Depuis la perte de son fils, Yannick Alléno milite activement pour la création d’un délit d’homicide routier. Vendredi, il a été reçu par le ministre de la Justice, qui a exprimé sa compréhension face à la douleur du chef étoilé. « Je peux comprendre sa colère et son émotion », a déclaré Didier Migaud, tout en soulignant son devoir de réserve concernant les décisions judiciaires.
Une proposition de loi transpartisane, déjà examinée en première lecture à l’Assemblée nationale, pourrait répondre à cette demande. Elle prévoit notamment un délit spécifique pour les accidents mortels causés par une conduite délibérément dangereuse, ainsi qu’un délit de blessure routière. Si les peines principales (jusqu’à 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende) ne changeraient pas, le texte propose de durcir les sanctions pour conduite sous l’emprise d’alcool ou de drogues.
La reconnaissance du délit d’homicide routier marquerait une étape importante dans la lutte contre les comportements routiers dangereux.
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