2. Honda 350 Forza - Sur la route : que reste-t-il aux gros ?

L’ergonomie de ce Forza est toujours un modèle du genre : le guidon étroit mais ouvert est positionné à une hauteur idéale, tout comme les rétroviseurs rabattables (manuellement). Les marche-pieds offrent deux positions (jambes tendues, pieds en avant ou assis, pieds à plat). La distance entre l’assise et la colonne de direction est idéalement calibrée pour éviter aux genoux de toucher le tablier quand on mesure 1,85 m : le 350 Forza est un scooter court et léger mais aussi particulièrement logeable. Honda propose un compromis qui convient aux plus grands sans rebuter les autres.

Le bénéfice des modifications apportées est net. L’augmentation de cylindrée permet au Forza d’offrir des accélérations bien supérieures entre 0 et 80 km/h. Il tracte de manière très convaincante jusqu’à 130 km/h (7 000 trs/mn), atteint 150 km/h compteur (8 200 trs/mn)  et se montre à l’aise en reprises jusqu’à 100 km/h.

La souplesse en ville fait merveille, la mécanique onctueuse et linéaire n’a pas à rougir face à un bicylindre, la transmission convient bien aux zones 30 : le Forza 350 passe en roue libre à 20 km/h et conserve un frein moteur important jusqu’à cette vitesse, la conduite en centre-ville est fluide.

Par rapport au 300, plus discret, presque effacé, le 350 a plus de personnalité mais il diffuse très peu de vibrations.

Le châssis est toujours aussi facile rigoureux : l’agilité est proche de celle d’un 125 cm³ mais la tenue de route est digne d’un scooter sportif de plus grosse cylindrée : la mise sur l’angle s’effectue sans appréhension et le ressenti du train avant excellent. Les pneumatiques Pirelli Diablo Scooter sélectionnés par Honda offrent un excellent feeling, même sur le mouillé.

Aussi, bien que le constructeur ne communique pas précisément sur ce point, nous notons une amélioration du confort : la suspension arrière du 350 Forza semble moins sèche que celle du 300 et la selle, moins ferme. Enfin, le nouveau pare-brise offre une meilleure protection sur autoroute. Le haut du corps et les mains sont très bien protégés : notre essai d’une semaine sous des températures toujours négatives nous aura fait apprécier l’évolution… et regretter l’absence de poignées chauffantes d’origine !