Honda CBR 1000 RR 2006 : Zen attitude.
J'ai eu la chance de pouvoir tester le CBR 1000 RR sur piste mais également sur route de montagne. J'ai pu me rendre compte qu'elle permet de s'adapter au deux terrains. Honda a réussi à conjuguer grande sportivité et souplesse. On ne peut qu'avoir confiance en elle.
Esthétiquement, elle ne se démarque pas trop des autres sportives, ligne très affûtée, agressive, pot sous la selle, petite et légère. Elle perd 3 kilos par rapport à la version précédente, mais elle reste la plus lourde de sa catégorie.
Le seul hic esthétique, c'est le bas de carénage en plastique qui coupe la ligne de la moto; heureusement que pour la version 2006, ils ont revu ce petit souci. De plus ils lui ont creusé le nez ce qui lui donne un côté encore plus agressif.
Une fois en selle, on ne se retrouve pas trop sur l'avant et la position reste assez naturelle. Evidement le confort reste rudimentaire et le passager doit être muni d'un derrière résistant. Ca reste une moto d'égoïste. Les compteurs sont des plus complets si on n'a pas besoin de jauge d'essence : compte-tours analogique, fenêtre digitale pour la vitesse, shift-light, l'heure et la température moteur. Le souci du pot qui passe sous selle, il nous enlève de la place et ne laisse place qu'à un U. Le vérin de direction quant à lui reste électronique pour mon plus grand plaisir, c'est un élément qui reste toujours fastidieux à régler. Il reste que le rayon de braquage est super élevé. Juste pour faire un demi tour, j'ai dû m'y prendre au moins en 3 fois. Pas pratique quand on est pressé.
Mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant sur cette moto. En version débridé on a quand même pas loin de 172 chevaux. Un pousse au crime en perspective. Le moteur reste très doux en accélération en dosant un minimum la poignée. Rien n'empêche qu'en ouvrant en grand en première on ne se retrouve pas sur la roue arrière. Malgré des accélérations très fortes, la montée en puissance reste linéaire et on n'a pas de surprise en arrivant dans les tours. Ca monte régulièrement mais très fort. Plus besoin de réfléchir lors d'un dépassement. Ca passe comme une lettre à la poste. C'est là qu'on se rend compte que les motards en SV ou autres petits moulins, ont bien du mérite pour dépasser sans trop se poser de question.
Mais le plus rassurant c'est que les freins vont de mise avec la puissance du moteur. Au premier freinage, j'ai été très agréablement surprise. Ca bascule très vite sur l'avant. On sent le derrière de la moto se lever et nous avec. A cause d'un automobiliste peu attentif, j'ai pu faire un freinage « presque » d'urgence et tester en condition réelle. Rien à dire de ce côté-là : ça freine. Par contre pour ceux comme moi qui on l'habitude du freinage en douceur, y a de quoi se manger le réservoir la première fois.
Côté maniabilité, j'ai été déçue sur les petits virages enchaînés. Elle a tendance à être lourde à emmener. Il faut la basculer d'un côté et de l'autre, pour ça elle n'est pas très joueuse. On serait même tenté de déhancher pour pouvoir passer plus fort et pour gagner en plaisir de conduite. Les versions du CBR d'avant les RR étaient bien meilleures pour ça. Bien qu'elles soient plus lourdes. En revanche, sur les grandes courbes ou sur circuit, on la garde plus facilement sur l'angle et le déhanchement devient un vrai jeu d'enfant. Elle suit la trajectoire donnée tel un missile téléguidé. A haute vitesse, la bulle reste assez englobante et protège relativement bien. Pas de quoi faire 500 kilomètres d'autoroute et arriver fraîche comme une fleur. Il ne faudra pas moins de 13 800 euros pour avoir cette merveille dans votre garage. Ses concurrentes directes restent moins chères. Mais à ce prix, vous pourrez obtenir la stabilité et la souplesse que ces dernières n'ont pas toujours. En tout cas moi je signe volontiers.
Merci à Angel pour les photos
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