Hyundai se la joue fast and furious rétro
Dans un film coréen actuellement diffusé sur Netflix, la marque coréenne exhume ses autos d'il y a quarante ans, puisque l'action de Seoul vibes se déroule en 1988. Une opération destinée à séduire les nostalgiques d'une année charnière pour le pays, et les jeunes amateurs de youngtimers.
Tous ceux qui se sont lassé de la franchise Fast and Furious et de ses scénarios de plus en plus surréalistes devraient apprécier. Car dans Seoul vibes, visible sur Netflix depuis quelques jours, pas de courses-poursuites entre un Boeing et un sous-marin. Il n'est question que d'autos des années 80, qui n'ont pour seule manie que de brûler leurs pneus sur le bitume de la capitale coréenne et dans quelques autres endroits.
Pourtant, le scénario ne s'éloigne pas tant de ceux qui font le sel du grand frère américain. Il est toujours question d'une bande de jeunes bricolos et plutôt bons pilotes de rue (les circuits c'est pas leur truc) qui ont maille à partir avec les forces de l'ordre. Mais ils vont évidemment filer vers une rédemption méritée grâce à un deal qui leur est proposé : infiltrer et abattre un gros réseau de mafieux blanchisseurs d'argent sale.
On l'aura deviné, l'affaire est mal engagée pour décrocher l'Oscar du meilleur film étranger au mois de mars prochain. Mais ce film, directement diffusé sur Netflix a un intérêt au-delà de ses scènes de courses-poursuites parfaitement réalisées et plutôt réalistes : il se situe à une période essentielle pour la Corée du Sud.
L'action de Seoul vibes se déroule en 1988. Le président dictateur Chun Doo Hwan vient de quitter le pouvoir et le pays connaît une vague de démocratisation sans précédente. Un vent de liberté souffle sur Séoul qui organise la même année les jeux Olympiques. La bouffée d'oxygène apportée par la liberté politique est décuplée par l'ouverture internationale. Autant d'éléments dont le film témoigne à sa manière particulière.
Les Pony et Sonata de la démocratisation
Il n'est donc pas étonnant que le constructeur national Hyundai ait choisi de s'associer à ce projet, ravi d'associer son image à la libéralisation des mœurs qui s'est mise en place après le départ du général président. Mais la marque entend aussi profiter de l'effet nostalgique lié à cette période. Le film est truffé de ses Pony, Sonata, Cortina, Grandeur et Stellar de l'époque. Une manière de capter un public qui a grandi au cours de ces années-là, qui est aujourd'hui quinqua et client potentiel de Hyundai.
Au-delà de la nostalgie, ces autos des eighties, touchent également des amateurs de youngtimers plutôt jeunes. Et pour captiver un peu plus ces millenials, Hyundai recrée le garage du film sur le Metavers. Quant à leurs ainés, plus friands et clients de voitures réelles, ils vont découvrir la nouvelle Azera, ou Grandeur, selon les pays, dans une pub réalisée en référence à Seoul vibes. Du placement de produit efficace, dans une production qui l'est tout autant.
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