Le maire de Linas veut interdire les voitures parisiennes dans sa commune
François Pelletant est maire de Linas, commune de l'Essonne située au sud de Paris. Mécontent des restrictions de circulation mises en place dans la capitale par Anne Hidalgo, il souhaite en réaction empêcher les parisiens de traverser sa commune pendant les week-ends estivaux.
Voilà une réaction plutôt inattendue à l'instauration des restrictions de circulation dans Paris. Depuis le 1er juillet, les voitures mises en service avant 1997 ne peuvent plus s'aventurer dans les rues de la capitale, en semaine de 8 heures à 20 heures. Les plus mécontents sont en toute logique ceux qui roulent avec une auto bannie.
Mais à quelques dizaines de kilomètres au sud de Paris, un homme est également agacé et compte le faire savoir de manière très symbolique. François Pelletant, maire centriste de Linas (Essonne) s'apprête à déposer un arrêté municipal pour limiter la circulation sur la Nationale 20, qui traverse sa commune. Mais ici, pas question de faire le tri en fonction de l'âge des véhicules sur fond de pollution.
François Pelletant vise un genre bien particulier d'automobiliste : le parisien en vacances ! L'arrêté empêchera aux voitures en provenance de la capitale de circuler sur la N20 pendant les week-ends de juillet et août. Le maire assure qu'une déviation via les autoroutes A6 et A10 sera signalée, sans qu'elle n'implique de kilomètres supplémentaires. Pour lui, la mesure vise à désengorger la N20, très embouteillée le vendredi soir, ce qui gêne les habitants de Linas.
Amende de 90 €
L'homme ne cache pas qu'il fait cela en réaction directe aux différentes restrictions de circulation votées par le Conseil de Paris, avec une décision au mécanisme similaire. Interrogé par le journal 20 minutes, François Pelletant indique que les problèmes de pollution et de circulation ne concernent pas uniquement Paris, mais aussi les villes de banlieue, qui « pourraient réagir aussi brutalement qu'Anne Hidalgo ». Le maire critique le fait que les mesures parisiennes sont instaurées sans concertation avec les communes franciliennes, forcément impactées.
L'arrêté sera déposé vendredi en préfecture. Selon François Pelletant, l'avis n'est pas opposable, il pourra donc être appliqué dans la foulée. Il s'attend à être attaqué en justice. Il l'espère même, ce qui selon lui permettra de lancer le débat et d'annuler « par ricochet les interdictions instaurées par Anne Hidalgo ».
Reste alors à faire appliquer la mesure, ce qui ne semble pas être une mince affaire. François Pelletant promet que l'arrêté sera appliqué avec « intelligence » avec des contrôles effectués par les policiers municipaux, qui regarderont les plaques d'immatriculation… et si les autos sont chargées, symbole d'automobilistes sur la route des vacances. Les éventuels futurs contrevenants risquent une amende de 90 €.
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