Interview de Vincent Salimon (président de BMW Group France) : "d'ici 2023, 90 % de notre gamme aura une version électrique " - Salon Caradisiac 2021
Ils se sont tous pliés à l'exercice sous l'un des chapiteaux du cirque Micheletty où est organisé le salon Caradisiac 2021. Les dirigeants du secteur de l'automobile nous ont retrouvés pour commenter le grand virage que connaît leur entreprise. À l’instar de Vincent Salimon, président du groupe BMW en France.
Le constructeur a été l'un des précurseurs en matière de voitures électriques, en lançant, dès 2013, l'I3, puis l'I8. Mais aujourd'hui, BMW et Mini entendent bien aller beaucoup plus loin. "L'automobile va connaître une évolution telle qu'elle n'a jamais connu" avoue le patron du groupe en France. Mais Vincent Salimon insiste sur la progressivité de cette mutation. Pas question de basculer vers le 100 % électrique au cours de cette décennie. "Nous devrions vendre 50 % de modèles électriques en 2030". Pour parvenir à ce résultat, les lancements vont se succéder rapidement. "d’Ici 2023, 90 % de notre gamme aura une version électrique". Y compris les modèles M.
En attendant les Séries 5 et 7 à watts, cette importante transformation du constructeur de Munich est déjà bien entamée puisque, après le lancement de l'IX3, l'IX et l'I4. Le premier est un SUV et la seconde une berline, qui reprend la plateforme de la Série 3 et entend clairement concurrencer la Tesla Model 3 dont les ventes sont aujourd'hui supérieures à l'emblématique berline BMW.
"Nous sommes dans une période de transition"
Pour autant, Vincent Salimon n'entend pas aller plus vite que ses clients en matière d'électrification. "Aujourd'hui, l'électrique est destiné aux déplacements urbains, l'hybride rechargeable aux semi-urbains et le thermique aux gros rouleurs". Et de rappeler que pas loin de 50 % des ventes de BMW se font encore en diesel. "Nous sommes encore dans une période de transition du thermique vers l'électrique".
En attendant, lui, comme les autres dirigeants de l'automobile se bat pour l'accélération des infrastructures de recharge. "En Europe, il faut un million de bornes en 2024, et 3 millions en 2029". Le compte n'y est pas encore. En attendant, il incite son réseau à s'équiper de bornes, "pour nos clients, mais aussi pour les autres" et participe au consortium Ionity et ses 80 bornes de recharges à travers le territoire. Et de rappeler qu'aujourd"hui, qu'un groupe automobile n'est plus seulement un simple constructeur, mais aussi un prestataire de services.
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