Interview en exclu : Arnaud Vincent
Avec la voix de Julien Lepers
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Je suis né en novembre 74, je débute la vitesse à 20 ans et je deviens champion de France et d'Europe en 125 cc en 1997. L'année suivante, je cours en mondial et remporte ma première course en 1998 . Je deviens champion du monde en 2002 sur Aprilia après 5 victoires et 10 podium avant de rouler en 250. En 2005, je cours pour Fantic afin de développer une 2 et demi je suis, je suis...
Arnaud Vincent
Tout le monde rêverait de croiser sur sa route un pilote de cette trempe. Lors de l'ouverture du championnat de France de Supersport, j'ai eu l'honneur et la chance de partager un moment avec lui. J'ai découvert un homme naturel, presque timide et sans prétention malgré son palmarès.
Bonjour Arnaud. Tu es ici au Mans afin de participer au championnat de France Supersport. En 2005, tu tentes une expérience avec Fantic sans résultat et en 2006, année noire également. Aujourd'hui, tu te retrouves au guidon d'un R6. L'adaptation n'a t-elle pas été trop difficile ?
A vrai dire, ce n'est vraiment pas évident car la moto est complétement différente. Je passe d'une moto de course 2T à une moto de série 4T. La moto est beaucoup plus lourde mais aussi beaucoup moins rigide. Je n'ai pas encore bien pris mes marques car j'ai peu roulé cet hiver. Tout ira mieux au fur et à mesure des kilomètres.
Malgré ta notoriété, ton intégration dans le championnat Supersport se passe t-elle bien ?
Je retrouve plein de potes de mes débuts. C'est un point très positif. Cela se passe vraiment très bien.
L'aventure avec Jean-Louis Millet pour rouler en mondial Supersport n'ayant pas abouti, tu as trouvé refuge en championnat de France. Espères tu re-rouler un jour en GP?
Non. J'ai tiré un trait sur le GP mais j'aimerai trouver un truc sympa en mondial.
C'est la structure d'Alain Ginesta et Yam Blagnac service qui te donne un guidon. Tu ne voulais pas monter ta propre équipe?
Je n'en avais malheureusement pas le budget. On ne trouve rien comme sponsors en France. Pourtant, la fédération française fait tout pour réduire les coûts. C'est une très bonne idée hormis la règle de la superpôle. (NDLR : règle qui consiste à faire courir les 8 meilleurs temps des essais qualificatifs pour mieux se placer sur la grille. Un tour chrono en cas de piste sèche, 30 min (ou 12 tours) maximum en cas de piste mouillée)
Ah oui, pourquoi cela?
Le réglement fait en sorte que les motos ne soient quasiment pas modifiées pour diminuer le budget d'une saison. Si à côté de cela, on donne la possibilité aux pilotes de mieux se classer sur un tour chrono pour lequel ils useront un pneu de qualif à 180 €, cela va à l'encontre de la réduction des coûts.
Tu cours sur une Yamaha R6. Qu'en penses tu ?
Je n'ai pas beaucoup roulé avec encore. Nous avons fait un peu de travail de préparation mais il reste limité car nous ne pouvons pas beaucoup modifier la moto (ce qui est très bien pour diminuer les coûts). Il me faut faire des kilomètres afin de prendre tous mes repères.
Malgré ça, tu as réalisé la pôle position. Comment vas tu aborder la course de cet après-midi?
Oui je vais partir en 1ère position mais il a de très bons pilotes en compétition. Cela ne va vraiment pas être simple. Je vais rouler à mon rhytme pour apprendre.
A l'heure qu'il est, la piste est encore humide. Est-ce des conditions que tu affectionnes ?
J'aime bien rouler sur le mouillé oui mais avec le R6, je n'ai aucune expérience avec cette moto. On verra bien en course.
Merci beaucoup Arnaud pour ta disponibilité. Je te souhaite bon courage pour tout à l'heure?
2 Heures plus tard, Arnaud Vincent remportait sa première victoire en Supersport français.
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