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Justice : le Hummer qui a jeté le trouble

Dans Pratique / Vos droits

André Lecondé

La gendarmerie voulait le Hummer mais le juge n’était pas de cette humeur. Voilà qu’elle pourrait être l’épilogue de cette histoire relevant de la police de la route et qui a débuté début janvier du côté de Reims. Une année mal engagée pour un automobiliste qui s’était offert un Hummer type H2. Problème : il n’avait plus son permis de conduire.

Justice : le Hummer qui a jeté le trouble

Mais l’envie a pris le pas sur la raison et cet automobiliste de 34 ans a craqué pour ce colosse de la route négocié à 25 000 euros. Sauf qu’avec ça, on se fait vite remarquer par la maréchaussée. Qui était justement en contrôle routier aux abords de la commune de Rilly-la-Montagne. L’occasion de faire coutume.

Sauf que le conducteur n’a plus de permis depuis plusieurs années. Ce dernier fait donc demi-tour pour éviter le contrôle, mais les gendarmes insistent. Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira à toi dit l’adage. Poursuivi, l’homme au Hummer tourne dans une rue, s’arrête, verrouille le véhicule, jette les clefs dans un jardin puis s’éloigne comme si de rien n’était. Les gendarmes le rattrapent. Mais le mis en cause nie farouchement les faits.

Deux mois plus tard, tout ce beau monde s’est retrouvé au tribunal. Entre-temps, sur décision du parquet, le Hummer estimé avait été saisi. « Nous allons demander son attribution à la gendarmerie. C’est le juge qui décidera » annonçait alors le groupement de gendarmerie de la Marne sur l'Union. De fait, le parquet requiert non seulement quatre mois de prison ferme, mais demande aussi au juge la confiscation du 4x4 aux fins de l’attribuer à la gendarmerie nationale.

La défense a argué du fait qu’aucune condamnation n’avait été prononcée depuis 2010. Le client s’est reconstruit, a refait sa vie, trouvé un travail et qui plus est, il a joué la repentance en reconnaissant formellement les faits.

Le juge a tranché : 2 000 euros d’amende, restitution du 4x4 stationné depuis deux mois dans la cour de la gendarmerie de Reims. Son propriétaire a promis de le revendre au plus vite.

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