2. Kymco Skytown 125 - Sur la route : efficace et confortable
De ces dimensions agréables résultent plusieurs effets. Une maniabilité hors pair et pourtant une stabilité étonnante. La taille des roues est standard pour un « petit » scooter, avec un 14 pouces fort bienvenu à l’avant et du 13 pouces à l’arrière, mais le profil des pneumatiques seconde la manœuvre. Capable de mettre aisément le guidon en butée et de tourner "quasiment" à angle droit (tout du moins en donne-t-il l'impression), on gère avec précision les gaz. Les réactions du moteur sont à la fois douces et vives, en fonction de l’angle d'ouverture de la poignée. Couplé et de grande qualité, le freinage est en mesure d’assister n’importe quelle évolution, quelle qu’en soit la vitesse.
Bien réparti, tout comme le poids, le freinage offre là aussi une stabilité renforcée en agissant conjointement avec une suspension aussi surprenante dans la pertinence et la douceur de son amortissement que dans son équilibre, quel que soit l’état du revêtement. De quoi virer à plat, rouler sereinement et limiter grandement les risques de blocage, principalement de l’arrière. En effet, le Skytown n’est pas équipé d’un ABS, ce qui n’est nullement gênant au regard de sa prestation et malgré des performances de premier ordre pour la catégorie.
Un super petit moteur
Lorsque l’on entend se frotter à un PCX et à un Nmax, plus puissants d’1 kW (1,36 ch environ) sur le papier, à peine plus lourd, il faut de sérieux arguments côté moteur. Et ça, le bloc taïwanais en dispose sans aucun problème. À sa nervosité contrôlée s’ajoutent une bonne allonge et une transmission agréable et réactive, tandis que l’on profite pleinement de ses reprises permanentes. La vitesse de pointe s’établit à près de 113 km/h au rupteur, tandis que le GPS se montre un peu moins généreux à la mesure. Qu’à cela ne tienne, on apprécie déjà de pouvoir envisager un peu de grimpette sans trop souffrir, et l’on devine qu’en se libérant au fil des kilomètres, le monocylindre ne manquera pas d’en offrir bien plus dans l'effort. D’autant plus qu’il n’est pas besoin de se plier en quatre pour bénéficier de cette prestation : la bulle haute, même si elle grève légèrement les accélérations sur les grands axes, veille au confort et à la qualité de la prestation, tout comme une selle bien agréable au fessier. Reste à composer avec un espace très limité à bord permettant uniquement d’avancer les jambes contre le tablier, tandis que les plus d’1,75m manqueront de recul en selle. On ne peut pas tout avoir !
Par contre, même à bonne vitesse, le comportement dynamique demeure plaisant et rassurant, surtout une fois le frein couplé activé en courbe afin de mieux canaliser un avant toujours léger. Une fois encore, on s’en remet sans crainte aux pneumatiques d’origine taïwanaises eux aussi : des Kenda de bonne facture et à la prestation redoutable sur le sec. Au moins, le Skytown offre la possibilité d’envisager plus que de parcourir les seuls axes urbains à 30 et 50 km/h, tandis qu’il se montre particulièrement à l’aise jusqu’aux 80 et 90 km/h des départementales, où il conserve la possibilité d’offrir une prestation des plus intéressantes tout en augmentant légèrement sa consommation. On peut raisonnablement tabler sur du 2,3 à 2,5 l/100 de moyenne en conditions réelles, d’autant plus que l’on prend plaisir à exploiter les accélérations très agréables…
Photos (19)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération