L'Alfa Romeo Stelvio arrive en concession : quand les Italiens attaquent
La Giulia était la première étape de reconquête d'Alfa Romeo qui va vivre quelques mois tendus avec l'obligation de bons résultats, sans quoi l'investissement du groupe Fiat pour relancer "Alfa" aura été vain. Le Stelvio est le second volet et probablement le plus important dans un monde automobile où réussite rime avec SUV. Il débarque aujourd'hui en concession.
En 1968, Clint Eastwood et sa bande sont envoyés derrière les lignes pour prendre d'assaut une forteresse allemande. Cinquante ans plus tard, c'est au tour d'Alfa Romeo de passer à l'attaque face aux Allemands avec le Stelvio, le premier SUV de la marque qui doit poser les fondations d'un renouveau attendu depuis des années. Alors forcément, la pression sur les épaules des dirigeants du groupe Fiat et d'Alfa Romeo est énorme. Alfa Romeo a tenu jusqu'ici avec deux modèles, la Mito et la Giulietta, toutes deux en fin de vie, face à une concurrence féroce.
Heureusement pour Alfa Romeo, la passion et la communauté qui règne autour du "biscione" sont très importantes. Cela permet au constructeur de conserver une bonne image de marque et de se relancer avec toute la bonne volonté du monde dans le marché très concurrentiel du premium. Mais il faut pour cela se mesurer aux cadors que sont Audi, BMW et Mercedes. Pas évident, surtout lorsque l'on sait que ces trois là tiennent plus des trois quarts du marché mondial et que leur croissance est constante ces dernières années.
Alors que faire, face à ces mastodontes ? Alfa Romeo joue la carte de la passion italienne à fond. Le style du Stelvio est directement emprunté à celui de la Giulia. Bon ou mauvais point, chacun se fera son avis, mais le SUV a le mérite d'être un peu moins "stricte" que ses concurrents d'outre-Rhin. Le seul regret viendra peut-être du fait que l'on a un peu trop affaire à une Giulia surélevée.
Pour le reste, la signature Alfa Romeo est reconnaissable immédiatement, notamment sur la face avant avec ces feux étirés et cette calandre béante. Un style très italien que l'on retrouve à l'intérieur avec une ambiance assez sportive, nettement plus marquée que celle des très froids Audi Q5 et autres Mercedes GLC. Malheureusement, le Stelvio est en retard sur ses opposants au niveau de la qualité des assemblages. Alfa Romeo est de retour, laissons le temps à la marque de prendre, justement, ses marques.
Le Stelvio ne brillera pas forcément par les qualités de son mobilier ou de son agencement, mais sur la route, c'est une autre histoire. L'italien est probablement le plus dynamique de la catégorie, à tel point qu'il pourrait tout à fait être capable de séduire des acheteurs plutôt habitués aux berlines en temps normal. Un bon point pour un modèle proposé par Alfa Romeo en diesel (de 180 à 210 ch) et en essence (de 200 à 510 ch), avec la possibilité d'opter pour la traditionnelle transmission intégrale "Q4".
Pour l'instant, en attendant l'arrivée de versions moins puissantes et en deux roues motrices, le Stelvio démarre à 49 200 €. Pas de surprise à noter au niveau du prix puisqu'il est grosso modo dans la fourchette des concurrents allemands. Le Stelvio mise finalement beaucoup (trop ?) sur le comportement routier, un pari risqué mais qui pourrait s'avérer payant.
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