L'Allemagne se rebelle finalement contre l'interdiction des autos thermiques en 2035
Alors que l’interdiction de vente des voitures thermiques en 2035 semblait actée, l’Allemagne s’oppose finalement à cette solution extrême comme l’Italie, la Hongrie et la Pologne. Le pays demande une validation des exceptions discutées l’année dernière.
Interdire la vente de voitures neuves thermiques à partir de 2035. Voilà le consensus observé à plusieurs niveaux du processus législatif au Parlement européen depuis l’année dernière, décidé par les représentants des 27 pays qui y siègent. En 2022, plusieurs mesures d’exception ont été admises pour contenter tout le monde : outre un sursis pour les tout petits constructeurs et les marques vendant moins de 10 000 autos par an (le fameux amendement « Ferrari »), la question des carburants synthétiques et d’autres solutions techniques incluant des moteurs à combustion restait ouverte. Mais les choses semblent avoir changé il y a quelques jours avec la validation de la mesure par la Commission environnement du Parlement européen, votée à 340 voix et 279 voix contre. Alors qu’il ne reste théoriquement plus qu’à attendre l’approbation du Conseil de l’Union européenne pour son adoption définitive, cette interdiction réveille la colère de certains pays : en plus de l’Italie, voilà que l’Allemagne se soulève à nouveau contre la mesure !
C’est le contour de cette interdiction validée par la Commission environnement du Parlement européen qui pose problème : l’exonération prévue pour les carburants synthétique serait tout simplement passée à la trappe alors que l’Allemagne y tient fermement. Le ministre des transports allemand Volker Wissing vient de déclarer qu’il ne pourrait pas donner son approbation au plan définitif qui devait être signé dans le vote final le 7 mars prochain. En d’autres termes, l’Allemagne menace de bloquer le vote !
Une simple formalité ou un vrai blocage ?
Compte tenu du poids de l’Allemagne, on voit mal comment le Parlement européen pourrait lui refuser ce petit ajustement. Mais la Pologne, la Hongrie et l’Italie seront sans doute moins faciles à convaincre puisque leurs griefs semblent aller bien au-delà de cette seule question des carburants synthétiques. Le gouvernement italien, par exemple, a récemment déclaré qu’il voulait tout faire pour retarder cette interdiction de vente des voitures neuves. Bref, le feuilleton de l’interdiction de vente des voitures thermiques neuves n’est peut-être pas terminé.
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