L'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi tente de redémarrer
Est-ce enfin le calme après une longue tempête pour l'Alliance franco-japonaise ? Celle-ci semble se remettre sur de bons rails après la valse des dirigeants. Renault, Nissan et Mitsubishi devraient notamment créer une nouvelle société commune de recherche et développement.
Il y a quelques semaines, Jean-Dominique Senard a reconnu qu'il avait trouvé l'Alliance "en beaucoup plus mauvais état" qu'il l'avait imaginé à son arrivée au poste de président du groupe Renault. Les soucis de l'Alliance ont commencé avant l'éclatement de l'affaire Ghosn, mais celle-ci a forcément aggravé la situation, au point que le partenariat franco-japonais a semblé menacé au plus fort de la crise.
Il y a bien eu une accalmie en mars, avec une première étape dans la relance et la création du conseil opérationnel de l'Alliance, décrit à l'époque comme "le seul organe de supervision des opérations et de la gouvernance de l’Alliance entre Renault, Nissan et Mitsubishi". Ce conseil était à ce moment composé de Jean-Dominique Senard, Thierry Bolloré (directeur général de Renault), Hiroto Saikawa (directeur de Nissan) et Osamu Masuko (directeur de Mitsubishi).
Sauf que depuis le printemps, les remous ont continué ! Hiroto Saikawa, qui n'était pas un pro-Alliance, a démissionné après avoir reconnu des irrégularités dans sa rémunération, et Jean-Dominique Senard a écarté Thierry Bolloré ! Si le remplaçant de ce dernier n'est toujours pas connu, du côté de Nissan, un nouveau duo de patrons vient de prendre ses fonctions. Bon point : il est favorable à l'Alliance. De quoi envisager enfin le calme après la grosse tempête. Jean-Dominique Senard a d'ailleurs été clair : il espère voir la coopération se remettre bien en place dès 2020, sinon ce sera un échec pour lui.
Cette remise sur les bons rails continue de s'organiser. Lors de la tenue d'une réunion mensuelle de l'Alliance, il a été a décidé de nommer un secrétaire général, d'ici quelques jours. Dans un communiqué, il est expliqué qu'il "jouera un rôle clé dans la coordination et la facilitation de plusieurs grands projets de l’Alliance qui vont être lancés afin d’accélérer l’efficacité opérationnelle des entreprises respectives".
Par ailleurs, selon l'agence de presse Kyodo, les membres de l'Alliance se sont mis d'accord pour créer une nouvelle société dédiée à la recherche et au développement de technologies de pointe. L'Alliance devrait en dire davantage d'ici janvier. Un passage obligé pour montrer que les querelles sont du passé, à l'aube d'une décennie qui va bousculer l'industrie automobile.
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