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L'enquête d'Axa est-elle à charge contre les voitures électriques ?

Les conducteurs de voitures électriques provoquent-ils plus d'accident que ceux des voitures thermiques ? Les conclusions de l'étude d'Axa sont à relativiser. Et ne parlons pas de la méthode employée pour illustrer la dangerosité d'un feu de batterie...

L'enquête d'Axa est-elle à charge contre les voitures électriques ?

« Les conducteurs de voitures électriques ont 50% d'accidents en plus que les automobilistes utilisant une voiture thermique ». Voilà l'information fracassante que nous relations lundi, sur la base d'une étude réalisée par la société d'assurance Axa en Suisse portant sur 1285 de ses clients. Mais ces affirmations sont finalement à relativiser quand on étudie dans le détail les données de l'étude. Comme vous pouvez le constater ci-dessous, l'affirmation « les conducteurs de voitures électrique ont 50% d'accident en plus » ne fait pas la distinction entre les types de voitures. En revanche le tableau ci-dessous à droite compare bien les dégâts réalisés par les conducteurs de voitures électriques puissantes, engageant leur responsabilité civile, à ceux des automobilistes conduisant des voitures thermiques aussi puissantes ou chères. Et dès lors qu'on compare ces véhicules électriques « chers et/ou puissants » avec des autos à pétrole du même genre, le ratio n'est plus que de 1,3 à la défaveur des autos à zéro émissions. Et encore, il serait intéressant de connaître dans le détail le type des autos comparées par l'étude d'Axa...

Voilà les données principales de l'étude sur la dangerosité des conducteurs de voitures électriques
Voilà les données principales de l'étude sur la dangerosité des conducteurs de voitures électriques

 Pour arriver à l'affirmation des 50% d'accidents en plus des conducteurs de voitures électriques, il faut regarder le tableau en haut à gauche. Dans celui-là, le ratio est bien de 1,5. Mais il néglige totalement le fait que les voitures électriques vendues sont potentiellement plus puissantes que les modèles thermiques concernés. Il y a bien un tableau juste dessous qui compare les accidents des « voitures électriques chères et/ou puissantes » à ceux des « voitures à combustion standard » avec un ratio effrayant de 2,6 en défaveur des autos électriques, mais pas de données permettant de comparer les statistiques des autos électriques les moins chères à leurs équivalents thermiques. Un oubli tout de même assez fâcheux pour jauger avec précision de la dangerosité réelle des conducteurs de voitures électriques. Car oui, on veut bien admettre qu'une personne sans expérience de pilotage soit plus dangereuse au volant d'une Tesla Model 3 Performance de 500 chevaux que d'une petite Renault Clio. Mais le conducteur de Zoé provoque-t-il davantage d'accidents ?

 Une mise en scène hollywoodienne d'un faux incendie de batterie

 L’élément le plus insolite de cette étude se trouve dans les moyens mis en œuvre pour illustrer la dangerosité des feux de batterie lors de la présentation d'Axa (voir vidéo ci-dessous). L'assureur a en effet lancé une Tesla Model S à la façon d'un crash-test. Une fois retournée, la Tesla a ensuite pris feu d'une manière spectaculaire. Sauf qu'elle avait préalablement été débarrassée de ses batteries. Les flammes et autres effets pyrotechniques que vous voyez dans la vidéo ci-dessous sont dûs à l'ajout d'éléments explosifs commandés à distance, dignes du cinéma hollywoodien. La scène est tellement étrange qu'elle a été vivement critiquée sur les réseaux sociaux, obligeant Axa à publier un communiqué pour s'excuser : « Lors de la simulation d’un accident dans lequel une voiture électrique prend feu, nous avons dû prendre des mesures pour assurer la sécurité du public. Ainsi, la voiture test était dépourvue de batterie et l’incendie a été déclenché à distance. En outre, le crash test effectué avec un modèle de la marque Tesla n’a pas causé au soubassement de la voiture des dommages de nature à déclencher un incendie de batterie, contrairement à ce que pourraient le suggérer les images enregistrées. Ce test n’a donc pas confirmé ce scénario d’accident. Nous aurions dû mentionner explicitement ce fait dans la communication qui a suivi le test, notamment dans le communiqué de presse et dans les images fournies. », avouent les communicants d'Axa.

 

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