Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

L'État songe à mettre des péages sur les nationales

Pour boucler son budget, le ministère des Transports pourrait rendre des portions de nationales payantes, visant en premier lieu les poids lourds. Il donne en exemple la N10 devenue A63 dans les Landes… mais celle-ci est maintenant une autoroute concédée où tout le monde paye.

L'État songe à mettre des péages sur les nationales

Branle-bas de combat au sommet de l'État pour régler l'épineuse question du budget. L'urgence est de faire des économies pour contenir le déficit à 3 % du PIB. Pour cela, tous les ministères (à quelques exceptions près) vont se serrer la ceinture. Par la suite, il faudra gérer la compensation de la baisse de recettes suite à la suppression de taxes, comme celle sur l'habitation, et l'augmentation de certaines dépenses. Dans ce but, le gouvernement réfléchit à d'autres taxations, dont une nouvelle contribution des poids lourds.

Il n'en faut pas plus pour avoir en tête l'écotaxe, qui s'est terminée en échec retentissant suite à de nombreuses manifestations violentes. La Ministre des Transports, Élisabeth Borne, se défend pour autant de vouloir relancer un système similaire. Elle a récemment déclaré dans les Échos : « cela peut aussi passer par la mise en place de péages sur certaines sections de routes nationales, sans pénaliser le déplacement de proximité ».

Elle donne en exemple les Landes. Il y a quatre ans, dans ce département, la Nationale 10 a été réaménagée en autoroute à 2x3 voies. Le principe est simple : il y a un péage au début du département, un à la fin, avec à chaque fois une somme à payer. Il est possible d'emprunter des tronçons à l'intérieur de cette partie sans passer par un péage. En clair, on fait surtout payer le trafic de transit.

Sans surprise, les poids lourds, qui ont été les premiers visés et impactés, ont décidé de quitter l'A63 avant le péage, pour se diriger vers la départementale qui traverse des petits villages. Selon une étude du conseil des Landes révélée en janvier, le trafic sur le réseau secondaire a augmenté dans ce coin de 15 à 30 %, avec les nuisances que l'on connaît. Pour régler le problème, plusieurs maires ont pris des arrêtés pour interdire la circulation des véhicules de transport de marchandises en transit, une mesure plutôt efficace car selon le département une moitié des camions qui contournaient la partie payante y est retournée.

Le gouvernement pourrait donc proposer des péages similaires sur d'autres nationales. Les transporteurs montrent déjà les dents mais le ministère précise que tout cela n'est qu'à l'étude et donne rendez-vous aux Assises de la mobilité qui auront lieu à la rentrée pour trouver des solutions.

L'exemple des Landes donné par la Ministre reste curieux, car au final, c'est une autoroute comme les autres, concédée à Atlandes. Les recettes ne vont donc pas dans les caisses de l'État. Certes, il y a de la TVA, mais cela n'a rien à voir avec une taxe directe. De plus, ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que sur l'A63 l'autoroute est payante pour tous. Les automobilistes en transit passent aussi à la caisse à l'entrée et à la sortie des Landes ! Et ceux qui faisaient auparavant Dax-Bayonne gratuitement ont désormais sur leur chemin une barrière de péage.

L'idée de la Ministre est peut-être de mettre des péages sur des nationales qui ne seraient pas concédées, pour que l'État empoche tout.

Mots clés :

SPONSORISE

Toute l'actualité

Essais et comparatifs

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/