L'Europe ne veut plus du carbone, mais elle dépense 137 milliards d'euros pour les énergies fossiles
Le rapport d'Investigate Europe parle d"hypocrisie climatique" : si l'Europe s'est félicitée du "Green Deal" en 2019 et des nouvelles normes en matière de limite de CO2 pour le secteur des transports, elle continue pourtant de dépenser massivement pour le pétrole : 137 milliards d'euros en un an.
Allègements et exemptions fiscales, investissement dans les énergies fossiles telles que le charbon, le "Green Deal" acté par l'Europe en 2019 se retrouve en parallèle d'une somme considérable pour le carboné : "nous avons découvert que les pays européens subventionnent le secteur des énergies fossiles à hauteur de 137 milliards d’euros par an. En regardant la situation avant ou après le Covid-19, la situation ne semble pas changer, au contraire", précise l'étude d'Investigate Europe.
La méthodologie est finalement assez simple : "nous avons inclus les subventions directes, les allègements fiscaux et autres exemptions de taxes, les investissements faits dans les infrastructures liées aux énergies fossiles et les allocations gratuites de droits à émettre du CO2. Au total, les 27 États membres auxquels s’ajoutent la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni subventionnent le secteur de l’énergie fossile à hauteur d’au moins 137 milliards d’euros par an.
Pour 19 de ces 30 pays, seules les données concernant les allocations gratuites de droits à émettre du CO2 étaient disponibles, et seulement pour les pays de l’OCDE. Cela ne recouvre qu’une partie de l’aide accordée aux combustibles fossiles. On peut donc comprendre que le montant réel de l’aide accordée à l’utilisation des combustibles fossiles est sans doute bien supérieur."
L'Allemagne serait le pays qui investit le plus pour le fossile en Europe avec 37 milliards d'euros en 2019, mais la Pologne est aussi un mauvais élève puisque le pays d'Europe de l'Est mise encore beaucoup sur le charbon en ouvrant des usines.
A l'heure où il est demandé aux constructeurs de respecter une limite de 95 g/km de CO2 sur leurs véhicules neufs, de telles sommes tiennent en effet de "l'hypocrisie climatique".
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération