L'industrie auto française veut un soutien financier pour la transition vers l'électrique
La filière automobile va rencontrer ce lundi Emmanuel Macron. Elle espère un plan pour soutenir la marche forcée vers l'électrique.
Ce 14 juillet, l'industrie automobile ne devrait pas être à la fête. Ce mercredi, l'Europe devrait en effet officialiser l'interdiction de la vente de voitures thermiques dès 2035. Les constructeurs vont donc devoir à nouveau accélérer leur conversion à l'électrique.
Pour arriver à tenir ces délais resserrés, l'industrie automobile française demande la mise en place d'un plan de soutien financier de la part du gouvernement. Ce lundi, la filière va être reçue par Emmanuel Macron à l'Élysée. Le chef de l'État va rencontrer des patrons de constructeurs, des organisations syndicales et Luc Chatel, président de la plateforme automobile (PFA), qui réunit justement tous ces acteurs de l'industrie auto tricolore.
Auprès du Figaro, Luc Chatel fait un résumé amer de la situation à venir, avec une Europe qui ne pense qu'à la voiture électrique : "L’Union européenne va tirer un trait sur 100 ans de technologie européenne. On choisit à la place une technologique sur laquelle nos concurrents chinois ont au moins une dizaine d’années d’avance sur nous". Le président de la PFA alerte à nouveau sur un effet pervers de la voiture électrique : elle détruit les emplois liés au thermique. 100 000 postes seraient ainsi menacés en France d'ici 2035 !
Il y a bien sûr des opportunités avec les véhicules du futur, avec par exemple les usines de batteries, l'électronique des voitures autonomes ou encore l'hydrogène. Luc Chatel milite donc pour un "plan Orsec ou un plan Marshall" à la hauteur de l’enjeu. Selon la PFA, déjà 17 milliards d'euros doivent être investis d'ici 2025, avec 35 000 emplois à la clé. 6,6 milliards serviraient à installer des bornes de recharge, dont le réseau est clairement insuffisant face à la montée en puissance des ventes de voitures branchées.
L'industrie réclame aussi des mesures pour rendre la production en France plus compétitive face à d'autres pays européens. Elle pense également à l'aspect social, avec des plans de reconversion peut les salariés qui vont devoir passer du thermique à l'électrique, ou perdre un emploi qui n'existera plus.
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