2. L’interview de Louis qui nous parle d’aventure humaine
Le « clan Louis Rossi » avait réservé aux partenaires du pilote un accueil particulièrement chaleureux au Mans à l'occasion du GP de France. Des partenaires qu'il remercie par dessus tout.
Pour Louis, ce GP national avait une importance particulière, recevoir ses partenaires, leur faire visiter le box, les emmener autour du circuit, être avec eux, était tout simplement naturel.
Louis a autour de lui ses proches, ses amis, une complicité presque émouvante. Nous sommes attentifs à l'évolution de Louis depuis maintenant environ 3 ans, cette nouvelle rencontre a été l'occasion de découvrir un peu plus le pilote mais surtout le coté humain du garçon avec un grand H. Vous allez le découvrir dans l'interview.
Lorsque l'on est passionné de moto comme nous pouvons l'être, c'est un plaisir énorme que d'entendre Louis expliquer devant sa moto une partie du travail que représente un GP, on y passerait des heures.
Je reste bluffé par cette capacité d'un pilote à rebondir contre toute adversité, tel un chat qui retombe sur « ses pattes », cette capacité à trouver du positif dans tout, cette capacité à oublier une déconvenue comme Estoril pour Louis, même si l'agacement est énorme après une séance manquée comme ce week-end au Mans, dans l'heure qui suit, il est déjà dans la séance suivante, et si elle va mal, Louis pense déjà au lendemain, et si comme au warm-up dimanche matin ça ne va toujours pas, il prend le départ de la course 2 heures plus tard regonflé à bloc, toujours nourri par cette envie de rouler vite.
Il faut beaucoup d'abnégation pour arriver à penser comme cela. Même si cette réaction positive est obligatoire comme le dit Louis, je n'en reste pas moins vraiment très impressionné. Ayant la chance de côtoyer quelques pilotes de motocross de haut niveau, on y retrouve souvent cette même détermination.
Louis, on aurait aimé un GP plus « serein » pour toi.
C'est vrai que cela a été pas mal mouvementé, c'est comme ça, on a essayé de réagir de la meilleure façon qu'il soit, de ne pas s'énerver, rester toujours avec mon équipe, les encourager. On est resté soudé, tous ensemble, il fallait trouver des solutions, ce n'était pas facile. Et on a fait une très bonne course malgré tout, on a à rougir de rien, on termine premier privé (RSW).
Je suis toujours bluffé par cette capacité de rebondir, d'effacer une mauvaise séance d'essais, passer de l'agacement légitime à une motivation intacte en rien de temps.
Mais il n'y a pas le choix, où tu restes à t'accabler, chercher des excuses et tu n'avances pas. Moi j'ai envie d'être bon et ce n'est pas en pleurant sur mon sort que je vais devenir bon. Personne ne va venir me sortir de ça. Il faut trouver les meilleures solutions pour aller de l'avant et je trouve cela assez naturel comme réaction.
Qualifié 17ème sans avoir roulé, était-il objectivement possible de faire mieux que 13ème ?
Oui, mais je rate un petit peu mon départ en course et je manque le wagon de devant, le groupe juste devant nous est parti. Reprendre tout seul 25 mètres sur des RSA sans aspi c'est simplement impossible, il faut être avec. J'ai fait tout ce que j'ai pu, on fait 13ème, on n'a pas été aidé par les chutes devant hors d'habitude il y en a pas mal. C'est ainsi.
Avec de bons essais et ta moto en « forme », une 7 ou 8ème place semble à ta portée.
Tout à fait, on est là pour ça, être dans le top 10, j'ai envie de finir dans les 10, je garde à l'esprit que l'on en est capable ensemble et que l'on va le faire.
Mieux que 7-8ème, il faudrait des circonstances particulières, des chutes, de l'eau ?
Oui, je suis complètement lucide, pour faire mieux que cela, il faudrait comme tu dis, soit des chutes devant, une journée où je me sens vraiment très bien mais en tout cas quelque chose que l'on serait difficilement capable de reproduire.
Tout me plait, je suis tellement préoccupé par rouler vite que je ne me pose pas ces questions.
La piste humide, grip ou pas grip, le virage qui tourne comme-ci ou comme-ça, j'essaie juste de rouler vite et c'est déjà suffisamment difficile comme cela.
C'est finalement un bon week-end alors ?
Bien sûr, sans gros moyens, tu as vu ce que l'on a réussi à faire, les visites du team, les tours de circuit, recevoir tous mes partenaires, nous avions à manger pour tout le monde, en voir certains en larmes au bord de la piste, c'est incroyable. Il y avait des personnes qui ne connaissent pas le milieu de la moto. Tout cela c'est tout une équipe qui le fait, tous les gens qui m'entourent.
Toute cette énergie dépensée à t'occuper de tes partenaires, c'est autant de moins pour te préparer physiquement.
Oui mais ce n'est pas grave, sans eux je ne roulerais pas, moi ça me fait très plaisir, les gens sont contents, toutes ces personnes qui dépensent de l'argent pour moi, qui m'aident de quelque façon que ce soit, c'est un minimum à leur rendre. Si j'avais d'autres solutions, (financières) je continuerais à faire comme cela parce que c'est une fabuleuse aventure humaine.
3 GP en juin, Louis Rossi aura des « bons points » pour les vacances scolaires ?
Oui, ça ne peut pas être autrement, on ne peut pas faire autrement.
Merci Louis, on te souhaite le meilleur pour la suite.
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