2. La course d'endurance.

Imola était donc le coup d'envoi de ce nouveau championnat que l'on doit à DG Sport: l'"Européan Classic Series". Trois courses d'endurance de quatre heures chacune sont programmées pour cette première saison: celle-ci, Spa-Francorchamps le 6 juillet dans le cadre des Bikers Classics, et Aragon le 26 octobre à l'occasion du Motorland Classic Festival.

Quatre classes seront présentes lors de chaque épreuve:

• Maxi-classic réservée aux motos construites avant 1982.
• Classic 1000 pré 81 pour les mécaniques affichant cette cylindrée.
• 750 (pré 81 également).
• 750 TT (jusqu'à fin 85).

A noter que les équipages de ces machines réuniront, au choix, deux ou trois pilotes disposant d'une licence nationale. Pour éviter une trop forte domination, ils ne pourront associer uniquement des concurrents de notoriété, au palmarès reconnu. Ceux-ci devront impérativement partager le guidon avec des amateurs éclairés ou des gentlemen drivers.

Les essais qualificatifs, qui se sont déroulés sur une piste tantôt sèche, tantôt mouillée, permet à la Kawasaki n° 14 du Hampe Racing Team de s'inscrire tout en haut de la feuille des temps.

Après un départ type "Le Mans", Christian Haquin profite de sa pole position pour prendre le commandement de l'épreuve. Mais dès le début de l'épreuve, un problème de frein fait qu'il percute un concurrent qui venait de le doubler. Il réussi à rejoindre son stand et laisse les mécaniciens remettre la machine en état. Il reprend la piste en dernière position avec un quart d'heure de retard sur la tête de la course...

Au bout de la première heure, c'est le Team Sweatshop Phase One qui mène devant la Guzzi du Team Moto Bel' et la Suzuki du Team Taurus. Le bicylindre italien fait une course d'attente, le règlement, imposant des relais inférieur à 45 minutes, ne lui permettant pas de tirer profit de son appétit d'oiseau.

Plus loin dans le classement, d'autres équipages subissent les lois de ces courses d'endurances très exigeantes comme par exemple la n° 22, pilotée par Patricia Audebert et Patrick Rigaud, qui connait quelques soucis électriques.

A la mi-course on retrouve toujours la Kawasaki Sweatshop Phase One et la Moto Guzzi Moto Bel aux deux premières places tandis que la troisième marche du podium provisoire est désormais occupée par la Ducati TT1 du Team Fusco. La Kawasaki du Hampe Racing Team, qui tourne dans des chronos comparables aux machines de tête, est remontée à ce moment là à la 32ème position.

Une heure avant le passage sous le drapeau à damier, c'est toujours la lutte pour la victoire. La "Moto Bel" a pris la tête mais les cinq poursuivant ne sont qu'à un tour. Avec une consommation de carburant inférieure à la concurrence, le dernier relais de l'italienne ne sera qu'une simple formalité. Pour satisfaire au règlement qui impose un arrêt toutes les quarante-cinq minutes, elle rentre au stand; les mécaniciens mettent la moto sur sa béquille puis reposent la machine et le pilote reprend la course pour filer vers la victoire.

Le Team Sweatshop Phase One (Peter Linden et Cormac Conroy) réussi à garder sa seconde place devant la très rapide et régulière Kawasaki du Alf's Classic Endurance Team avec à son bord Patrick Banfield et Mick Godfrey.