La France soutient l'Allemagne pour une union européenne des batteries
L'Europe est en retard sur l'Asie dans le domaine des batteries, et c'est vraiment peu de le dire. L'Allemagne, consciente du problème, souhaite une filière européenne de la batterie, soutenue par le gouvernement français.
Nous n'aurons probablement jamais de véhicule électrique réellement abordable tant que l'on ne résoudra pas le problème des batteries. En Europe, la quasi totalité des batteries des voitures électriques est importée d'Asie, où les plus grands spécialistes mondiaux (Japonais, Coréens, Chinois) se partagent la totalité du marché mondial à l'export.
C'est dans ce cadre un peu particulier que le Premier ministre a confirmé le soutien de la France à la proposition allemande de faire une "filière européenne" de la batterie : "demain, elles (batteries) vont représenter près de la moitié de la valeur ajoutée d’un véhicule. Si nous n’investissons pas, si nous ne développons pas notre présence industrielle, notre expertise industrielle dans ce domaine, nous le paierons. Ce n’est pas simplement les constructeurs nationaux, c’est l’ensemble du territoire européen qui verra sa compétence et ses perspectives disparaître", a commenté Edouard Philippe.
La solution pourrait se trouver dans les batteries dites "solides", qui ne sont pas encore industrialisées mais qui pourraient faire de l'Europe une nouvelle terre des batteries devant les Asiatiques. Total, le géant pétrolier, a déjà injecté d'importantes sommes d'argent dans la société spécialisée Saft afin d'appuyer le développement des batteries solides. Mais Total ne veut pas se lancer à l'aveuglette : "je ne vais pas lancer le groupe et Saft dans des opérations de plusieurs milliards d'euros si à la fin on n'a pas le cadre concurrentiel équitable entre nous et les autres. C'est un vrai sujet de concurrence, car quelque part, les constructeurs chinois bénéficient d'aides d'Etat", a commenté le PDG de Total.
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