La politique de Donald Trump pourrait coûter cher à l'industrie automobile mondiale
L'Organisation mondiale du commerce a autorisé les Etats-Unis à mettre en place des taxes douanières sur de nombreux produits européens. Pour le CAR (Center automotive research), la politique globale de Donald Trump pourrait causer 700 milliards d'euros de pertes en cinq ans pour l'industrie automobile. Et en particulier pour les Allemands.
Les constructeurs automobiles ont aujourd'hui trois paramètres importants à prendre en compte : le durcissement des normes environnementales, d'abord, mais aussi la baisse de la demande à l'échelle mondiale (concurrence accrue, maturité de certains marchés, inquiétudes dans certains pays comme l'Angleterre...) et... la politique. Cette variable peut être très instable, tout particulièrement aux Etats-Unis où Donald Trump n'a de cesse de menacer l'automobile étrangère depuis son arrivée au pouvoir.
Un pas vient d'ailleurs d'être franchi puisque l'OMC a autorisé les Etats-Unis à mettre en place des taxes douanières sur les produits européens en réponse à des subventions "illégales" versées par l'Europe à Airbus. Et dans quelques mois, ce sera l'inverse : l'OMC devrait autoriser l'Europe à mettre en place plusieurs milliards d'euros de taxes douanières sur certains produits américains pour des financements illégaux des Etats-Unis pour Boeing. Bref, ce qui n'était au départ qu'un dossier dans l'aérien se transforme en véritable barrage des biens de consommation.
Et dans tout ça, l'automobile. Selon le CAR (Center automotive research), basé en Allemagne, "les menaces, les guerres tarifaires et les sanctions de Donald Trump contre la Chine, l'Iran et la Russie sont l'une des causes principales de l'effondrement du marché automobile mondial". Avec, à la clé, une perte de 700 milliards d'euros entre 2018 et 2024 pour le marché automobile mondial, qui perdrait 35 millions d'unités, dont 7 millions rien qu'en Chine, le plus gros "acheteur" de voitures au monde.
Quoi qu'il en soit, la croissance continue de l'industrie automobile depuis 2010 semble bel et bien terminée, avec un pic atteint. Et derrière, forcément, les craintes d'une descente un peu trop brutale pour certains, qui n'auront pas les reins assez solides pour faire face à tout : développement de voitures plus propres pour satisfaire la règlementation européenne, baisse de la demande, hausse des investissements...
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