La voiture autonome inaugure l'accident de sieste
Et si l’on faisait le point sur celle que l’on nous annonce pour très bientôt : la voiture autonome. Une marche forcée qui est suivie de près par la course à la propulsion électrique lancée ces derniers mois par les politiques, les Salons automobiles et les… Chinois. Pour l’autonomie, Intel avec l’équipementier Delphi, Tesla, Google, Uber ou encore Audi sont en pleine réflexion. À ceci près que pendant qu’Apple s’ouvre les routes de la Californie, Google annonce clairement qu’il ne veut pas d’humain aux commandes… Car un nouveau phénomène est apparu lors des tests : l’accident de sieste !
Chez Apple, on a enfin reçu l’autorisation de tester son système de conduite autonome sur les routes de la Californie, aux États-Unis. C’est une Lexus 450h qui s’y collera dans un plan qui consiste à créer une plateforme matérielle et logicielle dédiée à la voiture autonome, que l’enseigne à la pomme pourrait ensuite proposer aux différents constructeurs automobiles.
Mais chez Google, on va plus loin. Waymo, sa filiale d'Alphabet dédiée au développement d'un véhicule autonome a tranché dans le vif en renonçant à l'Autopilot. Une phase de l’évolution qui implique que le conducteur reprenne le volant en cas de situation d'urgence. Pour les ingénieurs Google, cette conduite autonome que l’on qualifie de niveau 3 est définitivement trop dangereuse.
Un pavé dans la marre car c’est sur ce niveau 3 que travaillent aujourd'hui tous les constructeurs dans le monde. C’est un système de pilotage mixte, qui permet au conducteur de céder le volant au véhicule dans certaines circonstances, sur autoroute notamment. Il est considéré par les constructeurs comme le plus accessible, celui permettant de mettre rapidement sur le marché des véhicules présentés comme "autonomes".
Waymo travaillait depuis 5 ans sur un Autopilot de niveau 3. Puis il y a eu cet accident… Un des salariés s’est assoupi au volant en plein test. Quand l'alerte s'est déclenchée afin qu'il reprenne le volant, le testeur s'est retrouvé incapable de réagir correctement. L’accident de sieste venait de naître et il a réveillé John Krafcik, le CEO de Waymo, qui a annoncé que ses équipes abandonnaient tous leurs travaux sur la conduite autonome de niveau 3.
Dès lors, pour Waymo, l’intelligence artificielle ne doit prendre le volant que dans un véhicule où l'humain qui embarquerait ne serait que passager, en aucun cas conducteur. On passe donc directement à l’étape niveau 4. De quoi repousser les délais d’une révolution annoncée ? Le même John Krafcik reste optimiste. On ne serait pas si loin du but. Mais alors, les premiers véhicules en autonomie de niveau 4 pourraient être des camions poids lourd, ou bien les véhicules de services municipaux.
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