La voiture électrique au prix de la voiture thermique ? C'est pour bientôt
Selon une étude, les voitures électriques seront au même prix que les thermiques, sans les aides à l'achat, à partir de 2025.
Si les voitures électriques ont bien progressé en matière d'autonomie, elles gardent un gros handicap : leur prix d'achat. Par rapport à l'équivalent thermique, un modèle électrique reste bien plus cher. Exemple chez Peugeot : une 208 essence 130 ch GT est à 27 400 €, une e-208 136 ch GT est à 36 300 €.
Il y a bien sûr les aides à l'achat qui permettent de fortement réduire les écarts. Sur ce modèle, il y a ainsi un bonus pour tous de 7 000 €. Mais ces aides vont petit à petit baisser. Le 1er juillet 2021, ce sera 6 000 €. Et il est déjà prévu de diminuer le bonus à 5 000 € en 2022 et 4 000 € en 2023.
La bonne nouvelle, c'est que dans le même temps, le prix des voitures électriques va diminuer. Il va même rejoindre le niveau des véhicules thermiques plus rapidement qu'on ne le pense. Selon une étude réalisée par BloombergNEF pour l'ONG Transport & Environment, la parité des prix essence/électrique sera atteinte en Europe entre 2025 et 2027. Mieux, les courbes vont se croiser.
Batteries moins chères et effet volumes
Ainsi, en 2025, les véhicules électriques deviendront moins chers que les diesels sur le marché des utilitaires légers (Kangoo, Berlingo…). Avec l'essence, ce sera en 2026 pour les berlines compactes (Peugeot 308, Renault Mégane-e, Volkswagen ID.3…) et les SUV compacts (Peugeot 3008, Volkswagen ID.4…). Il faudra attendre 2027 pour les citadines (Opel Corsa, Peugeot e-208…).
La chute des prix va passer par trois aspects principaux. Le plus important, c'est le coût de la batterie. Il a déjà chuté de 89 % entre 2010 et 2020. Et cela va se poursuivre, malgré la hausse des cours des matières premières. Selon l'étude, les prix moyens mondiaux des batteries ont été de 120 euros par kWh en 2020. Ce serait 80 € en 2024 et même 50 € en 2030.
Ensuite, il y a les volumes de production. Les ventes ont cette fois décollé et ne retomberont pas. Mine de rien, en 2020, Renault a livré plus de 100 000 Zoé. Cela va de pair avec le dernier aspect, le partage d'une plate-forme pour de nombreux véhicules. Il y a par exemple la MEB pour le groupe Volkswagen et la CMF-EV pour l'Alliance Renault-Nissan. Plus un élément est produit, plus on l'amortit, ce qui permet de tirer les prix vers le bas.
Les prix ont déjà chuté
La révolution des prix est d'ailleurs en marche avec l'arrivée de la nouvelle génération de véhicules électriques. Hors bonus, une ID.3 commence à 34 300 € avec une autonomie de 350 km. Avec 231 km, la e-Golf coûtait en 2019 près de 43 000 € ! Et l'ID.3 coûte moins de 2.000 € que la e-208 de base, alors que la VW est d'une catégorie supérieure et mieux équipée.
De son côté, Renault promet une Mégane-e bien placée. Pour être compétitive, elle devra s'aligner sur l'ID.3… ce qui donnera des prix à peine plus élevés que ceux d'une Zoé ! Les tarifs de cette dernière pourraient sûrement être baissés en fin de carrière, avant l'arrivée d'une autre révolution pour le Losange : la R5 électrique, promise à partir de 20 000 €, soit moins qu'une Clio hybride. Et Luca de Meo, patron de Renault, pense que ce sera le premier modèle électrique aussi rentable qu'un thermique.
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