Lâché par Volkswagen, le nouveau géant des batteries Northvolt en faillite
Alors qu’elle espérait pouvoir trouver une solution pour poursuivre son activité, la société Northvolt vient de se déclarer officiellement en faillite. Volkswagen, l’un de ses plus gros actionnaires, n’a pas voulu mettre à nouveau de l’argent sur la table pour aider à sa survie.

C’était la très mauvaise nouvelle de la fin de l’année dernière pour l’industrie automobile européenne : la chute de Northvolt, la principale société visant à produire des batteries en Europe pour les constructeurs automobiles locaux, plutôt que de continuer à les importer depuis l’Asie comme c’est le cas actuellement dans l’écrasante majorité des voitures électriques vendues chez nous.
Quelques jours plus tard, on apprenait que la société bénéficiait d’un court sursis pour trouver les fonds nécessaires à sa restructuration immédiate, elle qui avait déjà engrangé plus de dix milliards d’euros de financement depuis 2015 (qui n’ont pas été versés en intégralité depuis en raison d’un développement technique pas aussi rapide que prévu).
Mais ce mercredi 12 mars 2025, la société Northvolt basée en Suède a officiellement déposé le bilan dans son pays, faute d’avoir pu rassembler les fonds nécessaires à la poursuite de ses activités.
Les investisseurs n’ont plus voulu suivre
Comme le détaillent les journalistes des Echos, l’actionnaire Volkswagen, qui possède 21% de Northvolt (contre 19,2% pour Goldman Sachs et 7,2% pour Vargas Holding), aurait refusé de mettre encore plusieurs centaines de millions d’euros sur la table après en avoir déjà investi plus de 600 depuis le début. La société se rapprochait pourtant de l’industrialisation à plein régime mais les actionnaires n’ont visiblement plus l’envie ou les moyens de dépenser encore beaucoup d’argent pour assurer sa survie, dans un contexte où l’industrie européenne de la voiture électrique peine à organiser localement la fabrication des batteries.
Sans investisseur providentiel, Northvolt devrait donc être démantelé et ses installations déjà opérationnelles (ou proches de l’être), reprises par d’autres sociétés. L’usine de Skelleftea, notamment, mais aussi les chantiers en projet en Allemagne et au Canada.
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