Le break, une carrosserie très européenne qui tente de résister aux SUV
Si la part de marché des breaks au niveau mondial a reculé, le total des ventes se maintient à un bon niveau. Mais près de trois quarts des modèles sont écoulés en Europe !
À la manière d'une plante envahissante qui met en péril les autres espèces, les SUV ne cessent de grignoter des parts de marché, menaçant la survie d'autres catégories, dont les monospaces et les breaks. Si les premiers sont plus en plus rares, les seconds font de la résistance. Le rythme des nouveautés est régulier, avec ces dernières semaines le Volvo V60, l'Audi A6 Avant ou encore la Peugeot 508 SW.
D'ailleurs, les ventes mondiales de breaks progressent depuis quelques années. Selon les données compilées par Jato (spécialiste des statistiques automobiles) 2,5 millions de breaks ont été immatriculés l'année dernière, alors qu'il y en avait eu moins en 2 millions en 2014. Le marché du break retrouve ainsi un niveau qu'il avait en 2005.
Côté part de marché (PDM) globale, les breaks ont représenté 3,1 % des immatriculations mondiales. Là aussi, il y a du mieux, car c'était environ 2,5 % en 2013. Mais on est en revanche loin du niveau du début de la décennie. En 2002, la PDM frôlait les 6 %. Vous l'avez compris, entre-temps, le marché mondial a explosé, avec + 72 % des ventes totales, mais les amateurs de breaks ne sont pas plus nombreux.
Et ils sont surtout en Europe. En 2017, le Vieux Continent a concentré 72 % des ventes de breaks ! Au sein même de l'Europe, il y a de sacrées disparités, car l'Allemagne représente à elle seule 37 % des livraisons européennes de breaks entre janvier et mai 2018 ! Cette carrosserie est aussi très populaire en Scandinavie, où sa part de marché dans cette zone depuis le début de l'année a été de 23 % (12 % du global européen). En France, le break a représenté 4,3 % des ventes sur les cinq premiers mois de 2018. En 2002, c'était 6,9 %.
En Europe, les breaks ont encore une part de marché de 11 %. Suffisant donc pour inciter les constructeurs à continuer de proposer cette silhouette, notamment dans la catégorie des compactes, avec une priorité donnée au volume de chargement pour séduire les entreprises. Sur le segment supérieur, c'est plus le style qui est soigné, en témoigne la nouvelle 508 SW. Même des constructeurs qui hésitent à abandonner le genre finissent par y retourner, à l'image de Jaguar avec sa XF Sportbrake. Et ceux qui font l'impasse peuvent le regretter. Sans aucun doute, l'Alfa Romeo Giulia se vendrait bien mieux si elle existait en break.
9 % des ventes mondiales se font aux USA. Mais chez l'Oncle Sam, le break n'a pas la cote, avec une part de marché de 1,4 % en 2017. C'est encore moins en Chine, 0,9 %. Il faut noter toutefois qu'en 2016, le score dans l'Empire du Milieu frôlait les 0 % ! Plus de 230 000 breaks ont été écoulés en Chine l'année dernière, soit une hausse de 329 % en un an !
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