Le "Brexit" inquiète l'industrie automobile
A l'heure de la mondialisation, des échanges libres (ou presque), de la circulation totale des produits et du marché ouvert, une sortie d'Europe d'un pays comme le Royaume-Uni pourrait faire mal. En particulier aux constructeurs automobiles qui ont des intérêts tout particuliers dans ce marché si atypique. BMW, entre autres, rappelle à quel point l'appartenance du Royaume-Uni à l'Europe est importante.
L'un des référendums les plus importants de ces dernières années en Europe aura lieu le 23 juin prochain, outre-Manche. Les habitants du Royaume-Uni devront en effet se prononcer sur la sortie ou non de leur pays de l'Europe. Autant dire que c'est un sujet épineux d'autant plus que les tout récents sondages montrent que le "oui" pourrait l'emporter avec une toute petite longueur d'avance.
Une sortie du Royaume-Uni serait une mauvaise nouvelle pour certains constructeurs
Des marques comme BMW, ou Nissan, ont d'importants actifs au Royaume-Uni, que ce soit par vente directe ou avec des usines. Rappelons en effet que Nissan possède un site à Sunderland et que BMW est propriétaire de Rolls-Royce et de Mini. Ian Robertson, membre du comité directeur de BMW et anglais d'origine, explique son inquiétude : "le Royaume-Uni est une économie prospère, mais si vous l'imaginez sans le flux de main d'oeuvre de l'Europe, je pense fermement que l'économie britannique ne serait pas aussi forte qu'elle ne l'est".
BMW rappelle en effet qu'une partie de l'attractivité du Royaume-Uni réside dans la facilité d'importation et d'exportation, qui serait très fortement réduite en cas de sortie de l'Europe. Le Royaume-Uni resterait un marché friand d'autos premium, mais la claque serait tout de même assez forte pour des constructeurs comme BMW.
Sans se limiter au cas BMW, le Royaume-Uni est aujourd'hui principalement constitué d'actifs automobiles...étrangers. Autant dire que les constructeurs britanniques qui oeuvrent à domicile sont très rares, et souvent très exclusifs (Aston Martin, Rolls-Royce, Bentley), d'autant plus qu'ils sont la propriété de maison mères européennes.
"Si vous regardez les investissements dans le secteur automobile du Royaume-Uni, qu'ils viennent d'Allemagne, des Etats-Unis, du Japon ou plus récemment d'Inde, tous ont été attirés par le fait que le Royaume appartient à l'Europe", a commenté Ian Roberston. Nous pensons notamment au cas Jaguar Land Rover, qui appartient à l'indien Tata.
Enlever cette caractéristique serait donc comme une balle dans le pied pour l'industrie automobile britannique...
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