Le Canada dégaine aussi une lourde taxe contre l’offensive automobile chinoise
C’est au tour du Canada de freiner les ardeurs des constructeurs chinois en instaurant une taxe de 100 % sur les importations.
Pour Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, la Chine ne respecte pas les règles, ce qui justifie cette taxe. (Crédit photo : MaxPPP)
Les marchés automobiles les plus importants ferment peu à peu leur porte. Enfin, elles restent ouvertes, mais à quel prix ? Après les États-Unis, qui ont instauré une taxe à hauteur de 100 % en mai dernier, le Canada fait de même.
Selon Justin Trudeau, le Premier ministre, « la Chine ne respecte pas les mêmes règles que les autres pays ». Il justifie aussi cette démarche pour « défendre les emplois et les intérêts canadiens ». Soupçonnée d’être subventionnée par le gouvernement de Pékin, l’industrie automobile chinoise ne jouerait pas à armes égales. M. Trudeau est clair sur le sujet : « Je pense que nous savons tous que la Chine ne joue pas avec les mêmes règles. Il est important que nous agissions en coordination et en parallèle avec d’autres économies à travers le monde. »
Le Canada appliquera cette mesure dès le 1er octobre prochain et sera suivi par une seconde taxe de 25 % sur l’aluminium chinois à partir du 15 octobre.
La Chine ne compte pas en rester là
Le principe adopté en Europe est similaire, tout en étant nettement moins sévère. Après avoir évoqué une taxe moyenne aux alentours de 20 %, mais pouvant atteindre plus de 38 % dans le cas de SAIC, ces chiffres ont été revus à la baisse. Au final, ce même SAIC écope de 36,3 % de taxes, Byd 17 %, Geely 19 %. La grande gagnante demeure la Tesla Model 3 en passant de 20,8 à seulement 9 %.
Évidemment, la Chine ne compte pas se laisser faire et a déposé plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce contre l’Union européenne. Il faut aussi s’attendre à ce que la Chine réplique avec les mêmes armes concernant certains produits provenant d’Europe.
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