Le Dacia Duster arrive en concession : on the road again

La comparaison entre les modèles Dacia et Renault est parfois dérangeante. Bien entendu, Renault se refusera de la faire et nous expliquera qu'il n'y a de toute façon aucune raison de le faire, puisque les niveaux d'équipements, les finitions, le design et les possibilités en matière de mécaniques sont assez largement différentes. Un constat que l'on ne pouvait contester à l'époque de l'arrivée de la Logan, assez largement désuète face à une Mégane II franchement décalée et osée sur le plan du style.

Mais Louis Schweitzer, Monsieur "Logan", et surtout Gérard Détourbet, l'homme responsable de la réussite de Dacia, y croient. Près de quatorze années plus tard, le catalogue a bien grossi, et le Duster arrive déjà dans sa seconde génération, toujours plus technologique et réussie. Et le fossé entre un véhicule Dacia et un autre modèle de marque généraliste a sérieusement diminué...

Aujourd'hui, c'est simple, Dacia n'est pas juste un petit acteur du marché automobile, il est une mini menace pour Renault : cinquième marque en France, meilleur acteur en termes de pourcentage de ventes aux particuliers. Et pire encore : en Europe, si le Renault Captur domine sa catégorie, il suffit de descendre à peine le classement pour y trouver... le Dacia Duster, vous l'aurez deviné, en 4e position. En attendant les chiffres définitifs, le Duster pointait à 50 000 encablures de son cousin chic au losange sur les neuf premiers mois de l'année en Europe.

On peut alors comprendre la complexité de la tâche des ingénieurs et designers Dacia face au renouvellement du Duster : faire bien, mais pas trop non plus. Le design n'a donc que très peu évolué, et, c'est une coutume désormais, les principales retouches à l'extérieur sont portées sur les signatures lumineuses, et sur quelques arrangements au niveau des boucliers. A l'intérieur, le chamboulement est cependant plus important, mais le Duster conserve cette distance de "respect" face aux modèles Renault, d'autant plus que le Captur est plus proche de la fin de carrière que du début. 

Le Duster fait aujourd'hui le plein d'équipements qui étaient jusque-là réservés à Renault : caméra multiangles ou encore les avertisseurs d'angles morts. Certes, les régulateurs adaptatifs et autres systèmes plus évolués restent l'apanage du "niveau supérieur", mais pour combien de temps ?

En attendant, le Duster fait donc relativement simple et conserve son ticket d'entrée abordable, à 11 990 €. Mais, paradoxalement, les acheteurs optent en grande partie pour les finitions hautes, qui flirtent aujourd'hui avec les 21 000 €. A ce prix, le choix du Duster est évidemment bien plus discutable...