Le DS 7 Crossback arrive en concession : chef de file

Décidément, la vie de DS est bien compliquée. Longtemps associé au luxe et à l'innovation, le logo DS est ensuite venu s'appliquer sur la carrosserie d'une citadine, la DS 3, qui a été un succès. Citroën continua ensuite avec des modèles comme la DS 4 et la DS 5, avant que DS ne prenne son envol en tant que marque. Mais la loi du monde premium est cruelle. Audi a mis environ trente ans avant de véritablement s'installer sur ce segment, et l'on ne se fait pas une réputation à la BMW ou Mercedes en quelques années.

Car il est aussi question d'image dans la catégorie, où certains produits dérivent étroitement de modèles généralistes. Et pour véhiculer une nouvelle image, DS compte sur son DS 7 Crossback, un SUV, forcément, qui arrive à point nommé pour stopper l'hémorragie chez DS. L'année 2017 devrait être la dernière de baisse après une dégringolade amorcée en 2013. Le constructeur français est d'ailleurs confiant sur le fait que ce DS 7 puisse inverser la tendance.

Pour réussir son pari, DS mise sur un look. La mode est aux angles marqués et aux lignes tendues aujourd'hui, et le DS 7 est bien ancré dans cette tendance. A peine plus court qu'un Audi Q5 (9 cm de moins), le DS 7 est un peu entre deux eaux puisque ses tarifs sont plus proches du segment inférieur (BMW X1, Volvo XC40) que de celui des Mercedes GLC et autres BMW X3. Un bon point, donc, pour un SUV qui se démarque surtout par son intérieur.

Un habitacle qui vient justement d'être élu plus belle réalisation du genre par le Festival automobile international. De bon augure pour DS face à des allemands parfois très consensuels. Ce DS 7 peut compter sur une dotation technologique largement à la hauteur.

Là où le bat blesse, pour ce DS 7, c'est au niveau des performances. Un modèle HDI 180 est annoncé en 9,4 secondes pour le 0 à 100 tandis que la variante la plus performante, le PureTech 225, annonce, lui, 8,3 secondes. A titre d'information, un BMW X1 20d (équivalent à peu de choses près au DS 7 HDI 180) est 1,5 seconde plus rapide. Un écart colossal qui s'explique probablement par la boîte automatique ZF de BMW bien plus réactive que l'EAT8 à convertisseur de DS.

Même si la vocation de ces autos n'est pas de faire des départs arrêtés, le DS 7 est en retrait. Les concurrents du français devraient montrer des reprises plus intéressantes sur route. Le DS 7 Crossback joue donc plutôt la carte de la douceur (qualité de la boîte EAT8) que la vigueur. Un choix pas forcément idiot sur un segment plutôt familial.

Les tarifs du DS 7 Crossback s'échelonnent de 31 200 à 54 900 €.