Le groupe PSA perce en Iran
Le groupe automobile français PSA était leader sur le marché iranien avant que la conjoncture géopolitique mette le pays au ban des Nations. Contraint de se retirer et surtout de laisser la place à des concurrents moins regardants sur les sanctions internationales, le blason tricolore qui réunit à la fois Peugeot et Citroën veut revenir en force et publier cette parenthèse compliquée. Des alliances locales ont été créées pour percer en Iran.
PSA, et surtout Peugeot, en Iran, c’est un enjeu stratégique majeur. Les Français étaient le premier constructeur local avant les sanctions économiques. Au plus haut, le groupe a commercialisé 450.000 voitures dans le pays. Les constructeurs chinois et coréens ont depuis pris la place et les Américains autrefois satans jouent les anges pour tenir une place dans ce désormais nouvel Eden. Tout ça pour dire que Peugeot n’est pas attendu comme le messie par les Iraniens. Il faut donc reconquérir la place.
Le constructeur français a d’abord mis sur pied une première coentreprise, annoncée en début d'année, avec Iran Khodro, destinée à fabriquer des Peugeot. Puis il y a eu un accord permettant d'importer des DS. C’est maintenant au tour de Citroën d’arriver en Iran avec l’enseigne locale Saipa qui, au passage, travaille déjà avec Renault.
Le but est de fabriquer et de mettre en circulation des véhicules sous l'égide de la marque aux chevrons. 10 % de parts de marché estimé à 1,6 million de véhicules sont visées. Aujourd'hui, le groupe ne vend aucune Citroën en Iran. 150 000 ventes sont espérées d'ici à 2021. Au départ, le taux d'intégration local devrait atteindre 40 %. Mais le groupe vise beaucoup plus, au moins 70 %, voire plus. C'est un élément indispensable pour créer un modèle économique solide, moins dépendant des fluctuations de change entre l'euro et le rial iranien.
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