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Le partage de la route, ce n'est pas encore ça

Dans Economie / Politique / Social

Julien Bertaux

Automobilistes, motards, cyclistes ou encore piétons, tous empruntent la route, mais chacun à sa façon. Au final, les usagers sont peu enclins à faire de la place aux autres, avec comme conséquence une forte anxiété et un sentiment d’insécurité.

Le partage de la route, ce n'est pas encore ça

« La diversité des modes de déplacement (voitures, deux-roues motorisés, vélos, marche à pied) et l’évolution de leur part respective, dans un espace public contraint, rendent la cohabitation entre les différents usagers complexe et souvent difficile ». Ce constat qui émane de la dernière étude de la Fondation Vinci Autoroutes, nous le constatons malheureusement tous au quotidien, ou presque.

Seulement, l’étude apporte des chiffres puisqu’au total 12 400 Européens, dont 2 400 Français, ont été interrogés. Ces chiffres (à l’échelle de la France) ne sont guère réjouissants puisque 33 % des automobilistes et 57 % des motards empiètent sur le sas vélo, 60 % des cyclistes circulent sur les trottoirs, 87 % des piétons traversent en dehors de tout passage protégé. Enfin, 96 % des usagers de la route ont toujours peur du comportement à risque des autres ! Pas étonnant que le sentiment d’insécurité règne, ce chiffre est constant par rapport à l'année dernière.

Le sentiment d’être en danger et rechigner à partager la route sont à l’origine du non-respect des espaces réservés à certaines catégories d’usagers. L’étude précise notamment que le manque d’espace, la densité du trafic et la recherche de plus de sécurité sont autant de motivations à empiéter sur des espaces réservés aux autres usagers.

Concernant les trottoirs, les motards et cyclistes les utilisent très souvent pour se garer (73 % des motards) ou pour y circuler (43 % des motards).

Du côté des sas vélos et pistes cyclables, 57 % des motards et 33 % des automobilistes admettent s’y arrêter. Quant aux seules pistes cyclables, un motard sur deux et 13 % des automobilistes reconnaissent les emprunter.

Cette infographie donne un bel aperçu du comportement des usagers de la route. À la vue des chiffres, la marge de progression est importante.
Cette infographie donne un bel aperçu du comportement des usagers de la route. À la vue des chiffres, la marge de progression est importante.

Le stationnement n’est pas en reste non plus puisque 28 % des automobilistes avouent régulièrement se garer en double file, 12 % reconnaissent utiliser les emplacements réservés aux personnes en situation de handicap et 13 % les places dédiées aux véhicules électriques. Enfin, 39 % avouent ouvrir leur portière sans vérifier la présence d’un cycliste à proximité. Pourtant, il suffit de changer ses habitudes et d’ouvrir la porte conducteur avec la main droite (ou inversement côté passager). Dans ce cas, on vérifie naturellement l’angle mort.

Un autre problème s’ajoute au partage de l’espace public, celui de la distraction dû au téléphone portable, qui est à l’origine de nombreux accidents. Les chiffres sont pour le moins inquiétants puisque 62 % des automobilistes, 58 % des piétons, 51 % des motards et 31 % des cyclistes téléphonent en conduisant ou en marchant.

Le multimodal comme solution ?

Face à un tel constat, il est impératif de trouver des solutions. Un meilleur aménagement de l’espace public pourrait en partie améliorer la situation, mais c’est surtout le comportement qu’il faut revoir. Se mettre à la place de l’autre est un moyen de prendre conscience des inquiétudes de chacun. Il suffit alors d’utiliser plusieurs modes de transport et les chiffres sont encourageants : 78 % des usagers « multimodal » déclarent faire plus attention vis-à-vis des autres.

 

Rappel de certaines règles :

  • Trottoirs : ils sont réservés aux piétons. Seuls les enfants de moins de 8 ans à vélo et les trottinettes sans moteur peuvent y rouler.
  • Pistes cyclables. Ces pistes ainsi que les bandes cyclables sont réservées aux vélos et aux engins de déplacement personnel motorisé (EDPM). En l’absence de trottoir, les piétons peuvent marcher sur une piste cyclable.
  • En l’absence de pistes cyclables, les EPDM peuvent circuler sur des routes dont la vitesse maximum est de 50 km/h. Les vélos sont autorisés à y circuler sauf en présence d’une piste cyclable obligatoire signalée par un panneau de forme ronde.
  • Le sas vélo. Il est réservé aux cyclistes et aux utilisateurs d’EPDM. Les deux-roues motorisés et les véhicules doivent se placer derrière tout en laissant l’accès.
  • Dépassement. Lors d’un dépassement d’un vélo, la distance latérale de sécurité à respecter est de 1 mètre en agglomération et de 1,50 mètre hors agglomération.

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