Le petit guide pour se mettre au vélo à assistance électrique (ou pas d’ailleurs)
Les beaux jours reviennent enfin. Le soleil est de sortie. La température idéale. Vous vous dites que faire du vélo serait une bonne chose. Mais le marché est dense et vous ne savez pas par quoi commencer. Voici quelques conseils pour éviter les erreurs les plus courantes.
Après un an de pluie (sauf pour les chanceux qui ont connu le soleil), le soleil revient. Vous vous dites que l’heure est à la promenade, au pédalage. À profiter un peu, à prendre l’air. Du vélotaf, ou juste des balades. Mais il y a beaucoup de choix. Faute d’une régulation de marché, les stocks sont pleins et les prix n’ont plus aucun sens. D’ailleurs, c’est la bonne nouvelle : les prix ont enfin baissé (pour revenir à ce qu’ils auraient dû être). Mais attention à ne pas vous jeter sur une promo. Un vélo est un véhicule et il ne faut pas acheter un prix.
Conseil numéro 1 : n’achetez pas un prix !
Oui, avec un point d’exclamation. Le problème des « prix » c’est que souvent ça induit en erreur. Pire, c’est une fausse promo et vous payez ce que le produit vaut vraiment par rapport à la concurrence. Puis, franchement, une remise de 50 voire 60 %, ça sent un peu l’arnaque, non ? Vous pourriez aisément les déceler en contrôlant un peu les caractéristiques. Mais si c’était le cas, ce guide ne serait pas pour vous. Certaines offres peuvent être intéressantes, mais rien ne garantit que le vélo vous convienne. Ce qui nous amène au second conseil.
Conseil numéro 2 : allez essayer le vélo
Plus qu’une voiture dans laquelle vous êtes assis, le vélo se rapproche de la moto. La géométrie du cadre fait la différence entre un vélo confortable et un vélo détestable. Nous sommes tous différents : longueur de jambe, taille, largeur, poids, longueur des bras, etc. Au-delà de la géométrie du vélo, il sera intéressant de choisir une taille adaptée. Surtout ne prenez pas un cadre M quand il vous faut, pour le modèle désiré, un cadre L et tant pis pour la promo ou choisissez-en un autre.
Testez les freins, les poignées, les pédales aussi. Demandez à rouler un peu avec le vélo à côté si c’est possible. Manipulez les pieds au sol pour voir. Le poids, l’encombrement, la position de pédalage, tout doit vous convenir. Oui, tout ! Il y a assez de modèles différents aujourd’hui pour trouver chaussure à votre pied, ou vélo à votre pédale.
Conseil numéro 3 : évitez les achats sur internet si vous ne bricolez pas
Lorsque vous achetez un vélo sur un internet, il est livré non monté. Enfin si, en partie. Il reste généralement quelques éléments simples à fixer. Mais pourquoi cet intertitre alors ? Justement, monter le vélo n’est que la première étape. La seconde consiste à contrôler le reste. Souvent, vous vous retrouvez avec un disque voilé, des freins mal réglés, une jante voilée, un garde-boue qui frotte, un câble qui n’est pas branché et situé dans le cadre, un dérailleur mal réglé ou une fourche montée à l’envers. Il vous faudra être capable de gérer ces points. Faute de quoi, non seulement rouler sera désagréable, mais également un tantinet dangereux.
Donc oubliez les marques qui ne vendent que par internet. Il y en a bien d’excellentes comme Canyon par exemple. Mais le problème est le même.
En magasin, on vous réglera le vélo aux petits oignons, avec vous dessus. Enfin, un bon magasin le fera.
Conseil numéro 4 : ne vous faites pas berner par les chiffres
Plus c’est long, plus c’est bon. Les gros chiffres appâtent, c’est normal. Mais notez que dans le cas du VAE, ils ne veulent rien dire. Le couple délivré par le moteur n’est de sens que s’il est mesuré de la même manière par tous les constructeurs. L’autonomie est probablement la plus belle des entourloupes, tant il est possible d’afficher le chiffre que l’on veut. Car le moteur électrique fournit une assistance au pédalage. Donc tout dépend dudit pédalage, du mode d’assistance choisi ou encore de la gestion du mode d’assistance. Bref, il serait simple d’afficher 140 km avec une batterie de 640 Wh et de ne pas mentir. Or, dans la réalité, l’assistance à fond, ce serait plutôt 40 à 50 km dans le meilleur des cas. Idem pour le nombre de vitesses (plus ce n’est pas forcément mieux). Au fait : une grosse batterie, c’est plus de poids. Des pneus larges, c’est plus de perte au pédalage (et plus de poids également).
Ce ne sont pas des chiffres, mais attention à la folie du carbone. Ce matériau offre une expérience inégalable, c’est clair. Mais il est également très exigeant, très rigide et cassant. Un cadre en carbone fissuré c’est un cadre fichu.
Conseil numéro 5 : pensez à votre usage réel et non hypothétique
Vous pensez qu’un jour vous ferez un roadtrip de 600 km. Mais pour le moment, 100 % de votre usage sera consacré à des promenades en ville et vous rendre sur votre lieu de travail. Équipez-vous pour votre usage réel.
Conseil numéro 6 : faites-vous plaisir
Il n’y a rien de mieux qu’acheter quelque chose qui donne envie d’être utilisé. Et c’est valable pour tous les domaines. Le vélo n’y échappe pas et un modèle qui vous plaît vous donnera bien plus envie d’être utilisé qu’un modèle sans plus. D’où le premier conseil de cette liste d’ailleurs.
Conseil numéro 7 : demandez des conseils autour de vous, mais prenez garde idéologies
Ce petit article propose quelques idées pour vous guider. Mais n’hésitez pas à chercher d’autres infos et des conseils. Attention toutefois aux puristes : certains ne jurent que par le carbone. D’autres sont des défenseurs du gravel.
Le thème du design revient souvent : les gens vous diront que pour le prix d’un vélo esthétiquement réussi, vous pouvez avoir un vélo moche très efficace. Certes, mais vous ne cherchez pas forcément la performance.
Triez le bon grain de l’ivraie et n’oubliez pas que les conseillers ne sont pas les acheteurs.
Conseil numéro 8 : ne comptez pas sur les aides à l’achat
Il est très probable que votre région vous aide financièrement. La démarche est simple. Mais le remboursement peut prendre des mois (8 dans le cas de votre rédacteur). C’est long. Donc ne comptez pas sur cet argent pour l’achat. Ce serait dommage de gâcher l’expérience d’achat à la suite d’un excès de motivation financière.
Conseil numéro 9 : avez-vous vraiment besoin de l’assistance électrique ?
Sachez-le : les vélos à assistance électrique légers sont rares, et souvent hors de prix. Il y en a bien 2, de constructeurs chinois et uniquement vendus par internet en précommande. Mais en dehors de ces rares cas, les vélos sont chers et souvent ultra-techniques.
Donc vous aurez le choix entre des vélos lourds et des vélos très lourds. Comprenez que dans le meilleur des cas, ce seront 17 à 18 kg sur la balance (vous serez plus proches des 23 kg), pour environ 1 700 à 2 500 euros dépensés. L’assistance se coupe à 25 km/h, autrement dit, à 26 km/h vous traînez beaucoup de poids.
Les vélos sans assistance, eux, sont légers. Beaucoup plus légers. Pour 1 500 euros vous serez sous les 10 kg pour certains. Une différence de 12 kg qui se ressent au pédalage, mais pas uniquement. En effet, un vélo léger est très facile à manipuler. Vous pourrez aussi le porter aisément dans les escaliers ou le mettre à la verticale dans un ascenseur.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération