Le retour de Peugeot en Iran n'est pas gratuit
Il y a quelques semaines, le groupe automobile français PSA se réjouissait à juste titre de pouvoir réinvestir un marché iranien qui en pince pour ses produits. A cause d’un embargo international, Peugeot avait dû faire ses bagages d’Iran précipitamment. Un départ qui remonte en 2012 et peut-être un peu trop précipité. Ainsi, si les Iraniens veulent faire des affaires, ils ont aussi de la mémoire. A un point tel que l’on apprend que le blason tricolore a dû s’acquitter des indemnités pour revenir en grâce.
Peugeot et l’Iran, c’est un peu une histoire d’amour. Avant que la politique internationale ne s’en mêle, la marque occupait 30% du marché local. Un capital sympathie qui a été un déchirement économique et industriel lorsqu’il a fallu tourner le dos aux Perses. A présent, tout est redevenu possible et d’ailleurs le groupe PSA a signé un accord pour réinvestir les lieux. Un contrat pour l’avenir qui, cependant, ne biffe pas le passé.
On l’apprend ainsi : pour revenir en Iran, Peugeot a dû accepter de payer des indemnités pour réparer les dégâts causés par son départ en 2012. Ni le gouvernement iranien et encore moins le constructeur n’ont annoncé le montant de ces indemnités. Mais samedi le ministre iranien du Commerce et de l'Industrie, Mohammad Reza Nematzadeh a levé le voile sur cette partie des accords conclus avec les Français : "le versement d'indemnités à l'Iran est inclus dans le nouveau contrat, mais le contenu de ce contrat reste confidentiel" a confirmé le politique de la République islamique.
On rappellera qu’à la suite de la levée des sanctions internationales fin janvier, Peugeot et l’Iran ont annoncé la création d'une coentreprise avec le constructeur automobile Iran Khodro pour régulariser la production actuelle de ses voitures sur le sol iranien et préparer la fabrication locale de nouveaux véhicules. Un porte-parole de PSA n'a pas souhaité faire de commentaire sur les détails du contrat mais déclaré que l'accord avec l'Iran était "bon" et "équilibré".
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