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Le salon de Genève 2018 ferme ses portes : le bilan de la rédaction

Dans Salons / Salon de Genève

La rédaction

Des heures et des heures à parcourir le salon dans tous les sens pour vous faire découvrir absolument toutes ses nouveautés, puis les lumières se sont éteintes et toute l'équipe de Caradisiac dépêchée sur place a rejoint ses bureaux parisiens. Montée en puissance des SUV, importance croissante des véhicules électriques et omniprésence de la transition énergétique, les journalistes de la rédaction livrent leur bilan de ces 11 jours de grand-messe automobile.

Le salon de Genève 2018 ferme ses portes : le bilan de la rédaction

 

Alexandre Bataille : la fin des salons "à l'ancienne"

Certes, cette 88 édition a été marquée par quelques lancements majeurs comme la Peugeot 508, la Mercedes Classe A ou encore la Toyota Auris mais dans l’ensemble je reste sur ma faim. Les grosses enseignes généralistes (Ford, Volkswagen et Renault) n’ont présenté aucune nouveauté. Preuve que les salons automobiles et même celui de Genève, pourtant le plus réputé, n’ont plus la cote. Désormais les constructeurs préfèrent organiser des évènements particuliers pour mettre dans la lumière leur modèle, à l’image de Ford qui réserve une présentation spéciale pour la prochaine génération de Focus. L’autre stratégie, celle-ci pratiquée par Volkswagen et Renault, consiste à dévoiler la nouveauté sur les salons domestiques ou sur les marchés les plus porteurs, ce qui n’est pas idiot en soi. Ainsi la marque allemande a préféré attendre le salon de Pékin pour présenter son nouveau Touareg et Renault le Mondial de l’auto pour lever le voile sur la Clio 5 et le Kangoo. La fin des salons automobiles « à l’ancienne » est d’ores et déjà annoncée.

Les nouveautés cette année chez Renault? Un nouveau moteur et une série limitée.
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Le Concept I.D. Vizzion est la seule actualité proposée par Volkswagen.
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Manuel Cailliot : le salon Peugeot

Le salon de Genève 2018 ferme ses portes : le bilan de la rédaction

Bien sûr, le salon de Genève cette année n'a pas été le salon d'une seule marque. Pour preuve, les presque 70 nouveautés présentées en première mondiale ou européenne. Chez les constructeurs français, ça souffle le chaud et le froid. Renault ne présentait aucune nouveauté majeure, une déception pour un salon si important. De son côté Citroën présentait 2 nouveautés. Mais les Berlingo et C4 Cactus ne sont pas à proprement parler des exclusivités flamboyantes, même si intéressantes. Non, pour moi cette année, le salon de Genève a été le salon de Peugeot. Déjà, trônait sur le stand cette gigantesque allégorie de la marque. Et remarquée aussi par mon collègue Florent Ferrière (voir plus bas). Ce lion colossal, presque 5 m de haut, 12 de long, il en imposait. Inutile certes, mais voyant, et attirant les projecteurs sur le stand du constructeur tricolore, qui recelait une pépite : la nouvelle 508. Pour moi un coup de coeur, le renouveau de la berline française. Pas objectif pour un sou pour le coup, car elle a aussi ses défauts, mais je l'adore déjà, avant même qu'on ait pu l'essayer. Changement de philosophie, de style. Elle fait preuve d'audace, une qualité que l'on reconnaissait plus facilement à Citroën qu'à Peugeot. Et qui change de camp, donc. Je lui souhaite, nous lui souhaitons tous une belle carrière, dans un segment atone. Aller Peugeot, les griffes sont de nouveau sorties.

 

Pierre Desjardins : une édition branchée

Traditionnellement, le Salon de Genève, par sa compacité et sa diversité, reste le plus agréable à couvrir parmi les trois grands rendez-vous européens qu'il forme avec ceux de Francfort et de Paris, et l'édition 2018 en était un bel exemple, présentant en peu d'espace un éventail fascinant d'exhaustivité du paysage automobile actuelle. On démarre très haut, avec de l'hypercar et de la supercar à foison, comme la Bugatti Chiron Speed, la Ferrari 488 Pista, la Porsche 911 GT3 RS ou encore la McLaren Senna jusqu'à la petite citadine, comme les Toyota Aygo et Ford Ka+.

Mais c'est surtout selon moi une excellente cuvée qui définit les futures références du segment des voitures électriques, après plusieurs éditions moins convaincantes. Deux modèles se distinguent en effet et présentent tous les ingrédients pour réussir : le Jaguar I-Pace, par ses performances, son autonomie mais aussi son tarif inférieur à son équivalent thermique dans la gamme du F-Pace, et le Hyundai Kona Electric. Après avoir commercialisé une Ioniq remarquable par sa maturité et à l'agrément extraordinaire, le constructeur sud-coréen tente en effet de transformer l'essai avec une version électrique de son petit SUV encore plus aboutie.

Florent Ferrière : résistance

Résistance, voilà le mot qui me vient à l'esprit pour qualifier cette 88e édition. Le show suisse a encore su résister au désintérêt croissant des constructeurs pour les salons. Quelques grands noms n'étaient pas là, dont Opel et DS, mais on était loin des hécatombes vues à Paris en 2016 et Francfort en 2017.

Neutre, à taille humaine et bien situé géographiquement, Genève s'affirme plus que jamais comme le salon européen de référence. Résistance aussi au niveau du nombre de visites. Certes, il y a eu 4,5 % de visiteurs en moins, et 660 000 tickets vendus, mais on est loin des gadins vus pour les dernières éditions de Paris et Francfort (- 14 et – 13 %).

Peugeot est en forme et l'a symbolisé avec ce lion géant rugissant, prêt à se disputer la vedette à la nouvelle 508 !
Peugeot est en forme et l'a symbolisé avec ce lion géant rugissant, prêt à se disputer la vedette à la nouvelle 508 !

Résistance aussi du côté des nouveautés, avec plusieurs premières mondiales dans les catégories traditionnelles, preuve que l'avenir n'est pas encore au tout SUV, au tout électrique, au tout autonome. Chez les compactes, on a ainsi découvert les Kia Cee'd, Mercedes Classe A et Toyota Auris. Les berlines familiales tentent également de faire un retour remarqué, avec la Peugeot 508 en nouvelle tête de gondole du segment. Audi a remis à jour son A6 tandis que Volvo a confirmé son attachement au break avec le nouveau V60.

Résistance également du plaisir automobile, même le plus coupable puisque plusieurs bombes 100 % thermiques se sont montrées à Genève : Aston Martin Vantage, Ferrari 488 Pista, McLaren Senna, Mercedes-AMG GT 4 portes, Porsche 911 GT3 RS…

Pas question pour autant de parler d'un salon du passé, reflet d'une industrie automobile archaïque. L'évolution du secteur était bien visible, avec la présentation de la première Bentley hybride ou de la première Jaguar électrique. Les constructeurs savent bien que le marché évolue mais rappellent avec des autos plus traditionnelles que cela ne se fera pas aussi vite que certains politiques l'espèrent.

 

Pierre-Olivier Marie : valeur sûre

A Genève, la diversité est traditionnellement assurée par la présence de petits constructeurs et de spécialistes du design aux côtés des grands acteurs de l’industrie Le tout carbure à la passion grâce aux nombreux modèles de haut de gamme qui y sont dévoilés. De la Volvo V60 à l’Audi A6, en passant par une Peugeot 508 racée et aux accents presque premium, on a pu découvrir cette année de nombreux modèles de caractère. Côté sportives, les visiteurs auront aussi été servis avec des nouveautés chez Ferrari, Porsche ou McLaren (liste non exhaustive). Et les amateurs de SUV, toujours plus nombreux, auront pu apprécier la diversité d’un segment qui va du nouveau Duster au Lamborghini Urus, en passant bien sûr par le Volvo XC40, élu « Car of the year » à la veille de l’ouverture du salon. Une belle édition, donc, qui fait presque oublier l’absence des Mini, Opel et autres DS.

Se refusant à céder au gigantisme de ses homologues francfortois et parisiens, le salon de Genève reste fidèle à sa définition première de salon de l’automobile, purement et simplement. Pas de pavillons démesurés, pas de démonstrations délirantes censées en mettre plein les yeux, mais des voitures présentées au mieux dans des espaces relativement restreints. Et ni le public ni la presse n’en demandent davantage, manifestement. La légère érosion de la fréquentation du rendez-vous genevois (-4,5%) n’a rien d’alarmant par rapport à celle enregistrée au salon de Francfort en septembre dernier, par exemple (-13%). Genève reste donc une valeur sûre, et a les atouts en mains pour initier un nouveau concept de salon de l’auto, plus proche des préoccupations de l’ère numérique.

 

Olivier Pagès : le salon des confirmations

Un salon, c'est un peu comme un vin. Il y a les bonnes cuvées et les mauvaises. Après la fermeture de cette édition, on peut affirmer que 201 peut être classer dans la première catégorie. Même s'il n'y a pas eu d'énormes surprises, le rendez-vous helvète a tout de même confirmer l'hégémonie actuelle des SUV mais également la montée en puissance des véhicules électriques. L'électrification, quelle soit totale ou partielle, est d'ailleurs  au coeur de la Recherche & Développement de beaucoup de constructeurs. La naissance d'une nouvelle marque : Polestar, filiale de Volvo mais également l'investissement massif de certains constructeurs à l'image de Jaguar ou de Hyundai laisse présager une opposition de plus en plus forte dans le domaine. Tesla risque donc d'avoir des soucis à se faire.

Le salon de Genève 2018 ferme ses portes : le bilan de la rédaction
Le salon de Genève 2018 ferme ses portes : le bilan de la rédaction

Jaguar I-Pace et Hyundai Kona, deux modèles électriques qui ont fait sensation à Genève

Cette nouvelle tendance s'accmpagne également par des efforts en matière d'esthétique. L'époque où les designers faisaient tout pour l'efficience est finie et les constructeurs arrivent à concevoir des voitures électriques ayant un vrai pouvoir de séduction.

Toutefois, il ne faut pas croire que tout est parfait pour autant. Le salon de Genève est également frappé par le désintérêt de certaines marques et pour la première fois, ce phénomène était visible. Ainsi, Opel absent était remplacé par Aston Martin qui a profité de l'occasion pour aggrandir de façon significative son stand. Ce changement de position et la réduction de la superficie de certains stands ont entraîné un jeu de chaises musicales qui a laissé des vides. Alors bien sûr, les organisateurs ont essayé de masquer cela en installant un restaurant mais les habitués de Palexpo ne seront pas dupes.  Genève est aussi frappé par la crise des salons, certes de façon moins criantes que Paris ou Francfort, mais le malaise est bien présent.

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