Le TCO Scope pointe des coûts d'usage en nette hausse
Afin de renseigner et de guider au mieux les gestionnaires de parcs et chefs d'entreprises, l'Arval Mobility Observatory a pris l'habitude de scanner l'évolution du TCO des flottes dans son TCO Scope. L'édition 2023 revèle une nouvelle hausse record des coûts d'usage lors de l'année 2022.
Cela fait 11 ans que l'Arval Mobility Observatory (ex-Observatoire du véhicule d'entreprise) analyse l'évolution des coûts d'usage des parcs automobiles. Dans son TCO Scope, son cahier spécial désormais bien connu des professionnels, l'AMO informe avec pertinence sur les postes qui, entre carburants, fiscalité, entretien et déprécitation des véhicules, impactent le plus le Coût total de détention (TCO) et donc le budget des flottes.
L'édition 2023 du TCO Scope vient de paraître. Avec un constat peu réjouissant pour les entreprises, mais auquel on pouvait s'attendre vu la conjoncture. " Jamais depuis la création du TCO Scope en 2012, les coûts d'usage des véhicules, VP comme VUL, n'ont été aussi élevés", commente Régis Masera, en avant-propos. Pour le Directeur de l'Arval Mobility Observatory, "jamais non plus les coûts d'usage n'ont été aussi étroitement liés à des facteurs macroéconomiques (hausse des prix catalogues, flambée des tarifs des carburants). Des facteurs qui échappent largement aux décideurs, lesquels ne peuvent que constater la situation", déplore-t-il, ajoutant que la montée en puissance de l'électrification, bien que réelle, ne peut gommer l'inflation des coûts de l'énergie.
Le PRK moyen a bondi de 12 %
Illustration de la hausse des coûts d'usage sur le segment des VP. Celui-ci a encore concentré en 2022 la majorité (environ 450 000 unités, soit 63 % du parc) des mises à la route de modèles neufs au service de la cible business. L'an dernier, il a vu son prix de revient kilométrique (PRK) moyen pondéré augmenter sensiblement, de 12,2 % par rapport à 2021, pour se fixer à 0,441 euro TTC/km. Pour mémoire, en 2017, le PRK moyen était de 0,351 euro TTC/km.
Plusieurs raisons expliquent cette augmentation selon l'AMO, qui pointe du doigt la flamblée du prix des carburants en 2022, précisant néanmoins que cette flambée aurait pu être encore plus forte sans " les ristournes accordées par le gouvernement " pour contenir les tarifs à la pompe. Dans ce contexte, le poste carburant annuel n'a pas eu d'autre option que de se crisper davantage, cumulant 7056 euros de frais par VP, soit 1943 euros de plus qu'en 2020 et 2635 euros de plus qu'en 2017.
L'autre facteur principal mis en avant dans le TCO Scope 2023 pour expliquer la hausse du coût d'usage, c'est l'élévation des prix catalogues (+ 11 %), " très marquée depuis la seconde partie de l'année 2021, et qui n'a pas faibli en 2022 ".
Dépréciation, fiscalité et entretien pèsent lourd
Parallèlement à l'analyse du PRK moyen par VP, la publication nous détaille, à la fois en montants et en pourcentages, le poids de chaque composante au sein du TCO. On apprend que l'aspect dépréciation du véhicule* demeure le poste le plus coûteux, avec une fois de plus un niveau record puisqu'il a atteint 35,9 % du TCO en 2022 pour s'établir à 15 872 euros. C'est 2,5 % de majoration sur un an.
Les charges fiscales et sociales, quant à elles, ont constitué le second poste budgétaire l'an dernier, augmentant d'ailleurs de façon spectaculaire par rapport à 2021, de 11,6 % rapporte l'AMO, pesant à présent pour 9496 euros en moyenne.
Même tendance pour le poste entretien-pneumatiques-assurance, qui a décollé de 15,9 % pour culminer à 9182 euros et peser, en 2022, pour 20,7 % du TCO. Le budget consacré à l'énergie, pour sa part, s'est positionné en quatrième position et a représenté en moyenne 16 % du coût d'usage d'une voiture d'entreprise.
* Différence entre la valeur immobilisée (prix catalogue - remises) et la valeur prévisible de revente après 48 mois de détention
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération