Le V12 Ferrari dégage une odeur de sapin
Selon le directeur du marketing de la marque, les jours du V12 pourraient être comptés. De quoi affoler les Tiffosis et faire hurler les adorateurs du moteur qui, sous plusieurs formes, existe depuis 77 ans.
On l'a donné mort à plusieurs reprises, mais tel un highlander, le V12 Ferrari répond toujours présent au catalogue de l'Italien. Pour combien de temps ? Tous les adorateurs de la marque retiennent leur souffle depuis une dizaine d'années, craignant la disparition de ce bloc qui, sous diverses formes, s'affiche sous le capot de certaines autos de Maranello depuis 77 ans.
Du coup, à chaque nouvelle rumeur, à chaque nouvelle norme antipollution, et à chaque déclaration d'un responsable de la marque, ils frisent l'apoplexie. Le dernier rebondissement en date dans cette agonie du V12 tient dans un simple point d'interrogation, celui qui achève une phrase prononcée par Emanuele Carando.
Sa continuation en question
L'homme est le directeur du marketing de Ferrari. À ce titre, il a été interrogé par le magazine australien CarExpert et s'est sérieusement posé la question de la suite des opérations en ce qui concerne l'avenir du V12 atmosphérique.
Il est actuellement disponible sous le capot du SUV Purosangue et de la 12cilindri, une auto dont le nom a été créé un soir de panne d'inspiration comme ce fut le cas pour Laferrari. Pour ce 12cilindri, Carando l'avoue : il a failli être hybridé. Le V12 aurait donc pu être affublé d'une béquille électrique. Ce qui n'a finalement pas été le cas pourrait pourtant se produire dans l'avenir.
Mais le boss du marketing de modérer son propos en affirmant que "l'hybride, pourquoi pas, mais le turbo jamais". Plutôt arrêter la lignée des V12 si trop d'obstacles d'homologation se dressent sur son passage. Il envisage également la possibilité de prolonger sa vie en le gavant d'essence synthétique lorsque ce carburant sera au point, et de le fabriquer à des quantités ultra limitées. Pourra-t-il encore exister après 2035 sous cette manière ou une autre ?
Pas d'amendement Ferrari pour Ferrari
Rien n'est moins sûr, car l'amendement dit "Ferrari", ajouté au texte in extremis, porte très mal son nom. Car il permet à des constructeurs de continuer à vendre des autos thermiques après la date fatidique, à condition qu'ils produisent moins de 10 000 autos par an. Or, Ferrari en a fabriqué, et vendu, plus de 13 000 l'année dernière. La rançon du succès.
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