Le "vélotaf" peut-il remplacer la voiture dans les grandes villes ?
Il est appelé familièrement "vélotaf", l'utilisation du vélo dans le cadre des déplacements quotidiens prend de l'ampleur en France : dans les grandes villes, 1 habitant sur 5 utilise le vélo "quotidiennement" pour aller travailler. Mais tout n'est pas rose.
Tous les ans, quelque 300 000 vélos sont déclarés volés. Un chiffre en constante augmentation qui est à corréler avec la popularité grandissante de la petite reine, non plus auprès des passionnés, déjà conquis, mais des usagers de la route qui troquent voiture ou transports en commun pour le deux-roues à pédales.
Nos confrères du Parisien relaient en effet une étude de l'Union sports et cycles, qui révèle que 2 Français sur 5 "utilisent leur vélo au quotidien". Cela n'indique pas forcément que c'est pour aller travailler, mais la pratique du "vélotaf" dans les grandes villes gagne du terrain.
Malheureusement, même si "un Français sur cinq vivant dans une grande ville (plus de 100 000 habitants) pédale pour son trajet domicile-travail", il reste de nombreux obstacles. A commencer par les pistes cyclables : si les régions investissent pour leur création, elles sont parfois dangereuses, inutilisables (mauvais état) ou bien mal pensées. Il n'est pas rare de voir des pistes cyclables à contre-sens de la circulation dans de petites rues étroites. Résultat : cela décourage les cyclistes non avertis qui ne voudraient pas prendre de risques, surtout avec des vélos toujours plus gros et lourds (tiens, tiens, comme... les automobiles ?).
En effet, si l'usage du vélo prend de l'ampleur, c'est grâce à plusieurs facteurs : le fait de gagner du temps et de ne dépendre d'aucun transport en commun pour aller d'un point A à un point B, faire de l'effort physique, mais aussi et surtout l'essor du VAE (vélo à assistance électrique).
"Avec plus de 2,7 millions de vélos vendus et un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros pour la filière en 2018, la France arrive en 3 position des pays européens derrière l’Allemagne (qui reste en tête avec plus de 4,2 millions de vélos vendus) et l’Angleterre (près de 3 millions) et devant l’Italie et l’Espagne qui arrivent en 4 et 5 position. Dans l’ensemble de ces pays le VAE poursuit son développement, avec des taux de croissance moyens de + 24 %. En valeur, le VAE représente désormais 40 % des ventes de vélo en valeur. Avec 338 000 unités en 2018, les ventes ont augmenté de 21 % par rapport à 2017", précise l'Union sport et cycles.
Récemment, la ministre de l'Ecologie a annoncé une enveloppe de près de 48 millions d'euros pour investir dans les infrastructures liées aux vélos. Mais encore faudra-t-il que les bureaux, entreprises et autres commerces jouent le jeu pour le stockage, sans quoi le frein du vol ne sera toujours pas levé...
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