Les bio-carburants déjà contestés
Vous avez peut-être entendu parler du Grenelle de l'environnement dirigé par Jean Louis Borloo. Notre ministre de l'écologie, qui s'occupait de l'emploi auparavant, en a fait le bilan et les bio-carburants se sont fait tirer dessus à boulets rouges, remettant même en cause leurs intérêts. Le problème étant que certains rentrent en compétition directe avec des produits alimentaires, ce qui est vrai.
Une chose est certaine, le carburant fossile va devoir être remplacé dans quelques décennies, temps très court à l'échelle humaine, c'est un fait.
Nos moteurs, y compris nos deux roues, devront fonctionner avec autre chose que de l'essence. Bien évidemment, la production de bio-carburants doit être très positive. C'est-à-dire que pour produire un litre de carburant, l'énergie pour le fabriquer doit être très inférieure et la pollution mesurée.
Et c'est bien là le problème, le laxisme et le « on verra plus tard » de nos responsables depuis plus de trente ans font que nous avons un retard considérable. 1973 aurait du être l'electrochoc. Et il faut du temps pour produire à grande échelle un bio-carburant compétitif. Il est clair aussi qu'il n'y aura pas assez de surface cultivable pour fournir la demande. Il faudra consommer moins. Les matières premières sont nombreuses, céréales, maïs, betterave, canne à sucre et même déchets de bois.
La condition est que l'on fasse des cultures intelligemment, ce qui ne semble déjà pas être le cas.
On nous parle de bio-carburants de deuxième génération, ceux-ci auraient déjà du être distribués bien avant 1980. Nous sommes au balbutiement de la recherche dans ce domaine. Le Brésil, pas exemplaire pour tout, connaît le bio-carburant depuis 80 ans et les stations services en distribuent depuis le début des années 80. Mais la gestion de la production n'est pas un modèle du genre.
La solution de l'énergie du futur ne se résume sûrement pas à une seule filière. Les carburants verts en font partie. Par contre, peut-être ne sera-t-il pas possible d'y puiser 75% à 80% de taxes !
C'est peut-être de là que viennent les plus grandes réticences.
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