Les Chinois contrôlent Daimler : émoi de la ministre de l'Économie
Au lendemain de la prise de pouvoir capitalistique chinoise au sein de l’institution automobile et industrielle Daimler, aurait-on la gueule de bois en Allemagne ? Visiblement, le coup n’était pas préparé puisque, ce lundi, c’est la ministre de l’Économie Brigitte Zypries qui est montée au créneau sur un sujet qui, visiblement, l’inquiète. Mais c’est tout de même un peu tard…
Le gouvernement allemand était apparemment parti en week-end et n’a pas vu que durant ces deux jours de repos hebdomadaires, un fortuné chinois prenait le contrôle du capital du fleuron de l’industrie d’outre-Rhin qu’est Daimler. Du coup, la reprise est dure, ce lundi. La ministre de l'Économie Brigitte Zypries, a déclaré dans les colonnes du Stuttgarter Zeitung que le gouvernement allemand va examiner attentivement la prise de participation de 7,5 milliards d'euros du constructeur automobile chinois Geely dans Daimler.
Cette entrée du président de Geely dans Daimler à hauteur de 9,69 % doit être apparemment expliquée : "nous devons examiner cette décision de très près" a insisté la ministre qui a reçu en écho la préoccupation de son homologue des Finances. Cette ministre a déclaré que l'Allemagne devait être vigilante à ce que son économie ouverte ne soit pas exploitée par les autres pays comme une passerelle vers leurs propres intérêts. Elle a ajouté que l'Allemagne était une économie ouverte, favorable à tous les investissements tant que toutes les parties respectaient les règles du jeu.
Ce qui fait tiquer les Allemands, c’est le fait que Geely, dont Volvo Cars est sa filiale, représente de fait aussi un concurrent de Daimler, tout en siégeant à son conseil de surveillance.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération