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Les grandes familles seraient-elles en train de lâcher les constructeurs qu'elles ont fondé ?

Dans Economie / Politique / Marché

Michel Holtz

L'INFO du JOUR - Coup sur coup, les familles Porsche, Peugeot et Agnelli, actionnaires historiques de l’automobile européenne annoncent vouloir se diversifier dans d’autres domaines. Un signe supplémentaire du déclin de cette industrie.

Les grandes familles seraient-elles en train de lâcher les constructeurs qu'elles ont fondé ?
La famille Agnelli revend 4% de ses parts dans Ferrari. Crédit photo : PRESS ASSOCIATION IMAGES/MAXPPP

Les rats ne quittent pas le navire, tant s’en faut, mais quelques signes démontrent que les tauliers historiques de l’industrie automobile, du moins les plus anciens, ont bien l’intention de ne plus mettre leurs œufs dans le même panier.

Jeudi dernier, le porte-parole d’Exor, la holding de la famille Agnelli, actionnaire de Stellantis et de Ferrari, a annoncé que la famiglia entendait bien vendre 4% de ses parts dans la marque de Maranello. Dans la foulée, l’autre grande tribu automobile européenne, les Porsche, ont expliqué que leur holding à eux (Porsche SE), qui détient évidemment des parts chez le constructeur de Zuffenhausen mais aussi, et surtout, dans le groupe Volkswagen, souhaitait « développer davantage la gestion des investissements de manière ciblée », ajoutant, histoire d’être plus précise « vouloir se diversifier d’avantage ».

Ferrari, Peugeot et Porsche, même combat

Plus discrète, la holding qui regroupe les membres de la famille Peugeot, actionnaires eux aussi de Stellantis, ont déjà pris des parts dans d’autres boites que celle à qui leurs ancêtres ont donné leur nom.

De quoi cette reculade est-elle le nom ? Elle témoigne de la crise grave que traverse le secteur et ces familles, même si c’est justement cette industrie qui les a rendus richissimes en sont conscientes. Et ce mini-lâchage n’a pas échappé aux marchés qui ont fait plonger l’action Ferrari de 6,9% dès l’annonce d’Exor.

Et pourtant, le cheval cabré a réalisé un exercice 2024 exceptionnel, enregistrant un bénéfice de 1,53 milliard d’euros, en hausse de 21% par rapport à l’année précédente. Une manne obtenue en vendant seulement 13 752 autos, soit 89 autos de plus qu’en 2023. Ce qui fait dire à un observateur zélé, qui a pris sa calculette, que Ferrari gagnait plus de 140 000 euros par auto. Pas mal.

Mais si l’on a du mal à saisir l’initiative d’Exor, on comprend mieux celle des autres familles. Volkswagen voit ses actions fondre, tout comme celles de Stellantis et les familles qui en détiennent encore une belle part, ont rvu baisser les leurs. Alors elles ontr remisé leurs sentiments historico-familiaux pour se concentrer sur leurs portefeuilles.

Des autocars, des chaussures et des Ehpad

Mais dans quoi vont-elles investir ? La Porsche Family a pris des parts chez l’autocariste Flixbus et dans des start-ups qui se consacrent à l’IA. Les Agnelli quant à eux, ont investi chez le chausseur de luxe Christian Louboutin, alors que les héritiers Peugeot sont engagés auprès de la banque Rostchild et dans les ehpad d’Orpea.

Bien sûr, les trois familles ne tournent pas le dos à l’automobile et la majorité des leurs actifs sont toujours au sein du capital des marques qu’elles ont contribué à faire naître. Pour autant, leurs minifuite est actuellement le pire des signaux à envoyer. Car si les héritiers des fondateurs se détournent de leurs marques, qu’en sera-t-il, si la crise perdure comme elle en a l’intention, des autres actionnaires, beaucoup plus épars, et beaucoup moins concernés ?

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