Les phares à LED c'est bien, mais ils ne sont ni économiques, ni écologiques
Les optiques de nos voitures ont vu leur coût explosé ces dernières années. En plus d’être devenues très cher à remplacer, elles sont aussi quasiment irréparables.
Signature lumineuse, éclairage à LED et laser, fonction matricielle, nos optiques de phare ont fortement évolué avec comme avantage principal celui d’améliorer la sécurité. Seulement, le gain obtenu se paie au prix fort.
Le SRA (Sécurité & Réparation Automobile) indique que le coût moyen des optiques de phare dans la réparation des sinistres a augmenté de 70 % depuis 2020, une augmentation difficile à croire en l’espace de quelques années seulement, et pourtant.
En 2019, le coût moyen d’un bloc optique s’élevait à 486 €. Il atteint en cette fin d’année 827 €. Et ce n’est pas tout puisque pendant la même période, le coût des réparations a grimpé de 34 %. Cette flambée va-t-elle se calmer prochainement ?
Le SRA ne se montre guère rassurant : « Malheureusement, cette tendance n’est pas ponctuelle. Les nouvelles générations d’optiques LED, la généralisation des feux diurnes indépendants et de signatures lumineuses complexes ne pourront qu’accroître le coût au fil de l’évolution du parc de véhicules. »
En effet, le coût moyen des optiques s’établit à 857 € pour une voiture âgée de 6 à 8 ans. Pour un véhicule de moins de deux ans, ce coût atteint 1 094 €. Comme l’indique logiquement le SRA : « Avec les évolutions du parc circulant, la part des véhicules présentant actuellement les coûts moyens des optiques les plus élevés augmentera significativement ».
À titre d’exemple, le prix d’une optique de Citroën C3 III s’élève à 522 € l’unité. Celle d’une Renault Mégane E-Tech grimpe à 1 249 € et le prix s’approche des 2 200 € pour un Audi Q3. Le seul bandeau lumineux arrière d’une Kia EV6 est facturé 2 447 € !
Ce n’est pas tout puisque les optiques sont de plus en plus vulnérables, les feux diurnes dissociés des optiques sont de plus en plus courants et la généralisation des bandeaux lumineux ne va pas dans le sens de l’économie. Idem, pour les logos de plus en plus éclairés…
Un coût écologique certain
En plus d’être onéreux, ces optiques n’ont pas de conscience écologique. Dans les différentes familles de pièces de réemploi, elles possèdent le taux le plus faible (4,9 % pour les optiques avant et 13,5 % pour les feux arrière). C’est simple, 91 % ne peuvent être réparés, et sont par conséquent remplacés. En 2023, ce sont plus de 300 000 optiques de phare qui ont été remplacées suite à un sinistre, hors bris de glace. De plus, l’empreinte carbone de la technologie à LED est supérieure de 50 % par rapport à l’halogène.
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